Les français de NeoFid Studio reviennent dans un préquel de Demons of Asteborg mais revisité façon Top Chef !
Riggs a un côté sado-masochiste, que je ne développerais pas plus ici, mais vous pouvez déjà vous en rendre compte avec son amour immodéré pour les jeux Atari. En maitresse Domina, vêtue de cuir et de latex qu'il est, cette fois, il me présente la chose comme ceci : “T'as aimé Demons of Asteborg, t’inquiète paupiette, je t’ai prévu sa suite !”. Moi qui rêvais d'Unreal Engine et Téraflops transpirants sous le soleil ardant de la côte d’Opale, me voilà reparti pour un tour dans ce nouveau jeu Megadrive mais sur Xbox.
Demons Of Asteborg, nous plaçait dans un aventure plateformes, non dénué d’intérêt, mais les studios NeoFid ont dû se dire à la manière d’un Philippe Etchebest : “il faut réinventer notre cuisine, l’adapté aux gouts d’aujourd’hui, y mettre du sang neuf sans dénaturer le gout”. Astebros est donc un plateformer, Dungeon Crawler et pur Roguelite. Audacieux !
On se retrouve face à la même patte graphique, la même palette de couleurs, un environnement sonore peu ou prou identique. Megadrive oblige ! On est de nouveau dans un projet participatif afin de sortir le jeu à la fois sur Megadrive et sur consoles actuelles. On est confronté à un jeu qui nous donne le choix entre 3 personnages : un guerrier, un mage, et une ranger archer qui vont explorer des niveaux tableau par tableau à la manière d’un dungeon crawler. Le tout jouable à 2. Fort heureusement, chacun des protagonistes aura ses capacités et ses aptitudes propres. Double saut, dash, glissade… mais bon dieu que le jeu est ardu. Vous commencez votre aventure avec 3 cœurs et dans les dédales des niveaux générés aléatoirement, cela va vite être court.
Vous allez souffrir, avoir la rondelle en feu comme certains membres de la rédac. Au fur et à mesure de vos morts, de vos die and retry, vous allez avancer, découvrir les boss nombreux, variés, avec des patterns qui vous mettront une fois de plus à l’épreuve. Vous apprendrez de vos erreurs et customiserez votre personnage, votre run grâce aux marchands prisonniers des donjons que vous délivrerez. C'est ça tout le sel du roguelite.
Il vaut mieux perdre une foi 5-0, que 5 fois 1-0 disait le philosophe Guy Roux ! Mais là, il vaut mieux perdre afin de connaitre au mieux son environnement, les ennemis... et c’est en cela que le jeu ne conviendra pas à tout le monde. Notons que le jeu est riche pour ceux qui voudront s'y investir et que Neofid regorge d’audace pour proposer quelque chose. Pas un resucé de leur précédent titre, tout en faisant un clin d’œil au fan en le plaçant dans le même univers. Astebros étant considéré comme la préquelle de Asteborg.
Astebros est donc un jeu de niche dans la niche de la niche. Il faut aimer le retrogaming, les jeux hardcore, le roguelite, l’univers un peu dungeon et dragonesque... Gageons que ce public y trouvera son compte dans un jeu audacieux, qui demandera de l’investissement afin de maitriser parfaitement chaque personnage, leurs ennemis, dans un jeu entièrement en français jouable à 2, mais dont on ne peut faire qu’une seule sauvegarde. On ne peut qu’encourager Neofid, à sortir comme cela des sentiers battus si tel est leur politique de développement. Un “FromSoftware à la française” qui a une ligne de conduite, une audace qui plait ou ne plait pas, mais qui est sans compromis.