Bladestorm Nightmare J'aime beaucoup les jeux estampillés Warriors et tout ça mais là, c'est vraiment mais vraiment dur. Moins d'action, plus de "stratégie" pourquoi pas mais il faut vraiment travailler le fond, la forme et presque tout !
Les jeux made in Koei sont bien connus à la rédaction. Je suis leur plus grand ambassadeur depuis que j’ai été contaminé par le virus de Dynasty Warriors. Depuis lors, tout un monde de baston à grande échelle s’est ouvert devant moi. Devant tout ça, je me demandais souvent : « et si l’un des jeux se déroulait en Europe ». Bladestorm a alors répondu à ma supplique mais le résultat était … Disons… Particulier. Moins beat’em all mais plus orienté sur la gestion de son petit groupe de soldat, l’épisode sorti en 2007 n’a pas eu de suite depuis lors. Son retour sur le devant de la scène est-il meilleur que sa sortie passée ?
Le jeu propose deux histoires. La première, c’est le mode classique. Vous êtes un mercenaire et vous allez, au gré des opportunités, vous rallier à la France ou à l’Angleterre durant la guerre de Cent Ans. On retrouve les figures historiques des deux camps, Du Guesclin, Jeanne d’Arc ou encore le prince noir sont de la partie. Si les vidéos injectent un peu de vie dans le jeu, les menus et les batailles présentent peu de moments palpitants. De même, un paquet de personnages manquent de charisme. Etant donné les personnages de Dynasty Warriors ou de Samuraï Warriors, on attend des avatars hauts en couleurs qui peuvent égaler les castings asiatiques. Ici, malheureusement, à part quelques exceptions, le jeu est un peu terne.
C’est alors que vous me dîtes : « le mode Nightmare, c’est quoi ? ». Là, Koei se lâche davantage. Sans trop de raisons (et on s’en fout), les démons, dragons et autres goules débarquent en pleine guerre de Cent Ans. Jeanne d’Arc est contaminée par les hordes démoniaques et vous êtes la solution capable de libérer la meneuse de troupe mais également d’unir les deux pays contre les hordes infernales. Le pitch est déjà plus imposant et les personnages se lâchent un peu plus. Moins de timidité, c’est bien mais le reste du jeu plombe cette bonne intention.
Les jeux estampillés « Warriors » ne brillent pas par leurs graphismes. C’est un fait mais c’est compensé par un gameplay nerveux. Cependant, même en sachant cela, on prend une claque dans la gueule devant le vide et le manque de détail des environnements. Tout semble terne et désertique. Je me doute que l’Europe n’est pas aussi peuplée que maintenant mais là, on se pose de sérieuses questions. Mêmes les héros n’ont pas eu le droit à un coup de polish sur leur armure. Le gameplay manque également de dynamisme. Si l’idée de diriger une troupe pour aller au combat est amusante et change un peu des autres jeux « Warriors », le résultat est chiant comme la pluie. Même en lançant une attaque ultime avec trois unités en même temps, vous vous ennuierez.
Dommage que le fond et la forme ne colle pas car le jeu propose des choses intéressantes : un cadre historique riche en action, deux scénarios plutôt longs et un mode création de personnage plutôt sympathique et riche (100 coupes de cheveux différentes, ça en impose). Mais à part une niche réduite de joueurs peu exigeants, il faut reconnaître que Bladestorm Nightmare est techniquement faible et chiant.