Contra : Operation Galuga 2024

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Contra : Operation Galuga

Contra : Operation Galuga - Le dépoussiérage qui va trop loin

La licence culte de Konami, nous revient dans une nouvelle version… mais par WayForward.

L’ami Riggs, comme d’habitude, sait me soigner et m’asticoter ! “Tiens, Jingo, j’ai un bon jeu pour toi. Un jeu qui sent bon l’EHPAD et les vieilles couches bien remplies !”. Comme vous le voyez, le respect est mort et enterré depuis bien longtemps au sein de la rédaction de XboxOrNot. Le Jeu en question : CoContra : Operation Galuga.  

Moi voit, moi tue

Pour les jeunes nés après 2002, leur after bien arrosée sur fond de Yannick et de collé-serré avec Céline sur Angela de Saïan Supa Crew, qu’est-ce que Contra ? Contra est un jeu d’arcade de 1987 réalisé par Konami qui fit les beaux jours de la NES, Megadrive, GameBoy et de la Super Nes. Un Run & Gun où vous contrôliez 2 mercenaires façon Rambo des bacs à sable afin de délivrer la planète du joug extraterrestre. Un scenario qui tient sur une feuille de papier toilette digne des plus grands scenarios de Luc Besson ou de Uwe Boll. 

Tu crois que j'ai tué 999 méchants ou 1018 ?

Contra ou Probotector chez nous était tombé dans l’oubli. Un genre passé de mode, une compagnie qui ne s’intéressait plus au jeu vidéo et qui préférait miser sur le Pachinko japonais plutôt que sortir des jeux de son catalogue immense de licence ou pour couler leurs poules aux œufs d’or Metal Gear Solid ou PES. Mais comme une envie de pisser ou comme Paname, le malinois de Théo qui a subitement envie de monter sur un chiwawa ou un caniche, ils exhument petit à petit leurs licences afin d’en faire quelque chose de potable. Dans ce sens, ils ont confié cette lourde tâche à WayForward, studio ayant le vent en poupe, avec des titres comme Shantae, RWBY ou encore River City Girls. 

Riggs et Korganor devant l'hélico

 

Il devrait mettre des espadrilles

Et on est reparti pour un tour. On retrouve nos 2 héros, mais cette fois-ci avec des acolytes qui, au final de l’aventure, s’élèveront au nombre de 6. On retrouve, tout de suite, nos marques. Comme l’histoire du bon et du mauvais chasseur : tu vois, tu tires ! Bien sûr, le nouveau millénaire est passé par là avec de nombreux ajouts de gameplay. Chaque personnage à une capacité propre, la possibilité d’utiliser un spécial qui consomme notre super arme, une boutique de customisation qui permet d’ajouter 2 atouts lors de votre aventure… On retrouve tout de suite ses marques, pour le meilleur et pour le pire. 

Mieux que Baygon.... Le lance-flamme

Malgré ses niveaux de difficultés réglables, il ne faut pas oublier que le jeu est dur et punitif. Il faudra se souvenir de l’emplacement des ennemis afin de ne pas se prendre une balle perdue. Même si l’animation de WayForward est toujours à souligner, la gestion de certains sauts est toujours problématique. Il ne faudra pas avoir de l’arthrose dans les mains comme mon bon Redgounet pour sortir du bourbier des 8 niveaux que composent le titre. Chaque niveau est composé d’un mid boss et d’un boss, l’éclectisme est au rendez-vous avec des stages colorés et divers. 

La moto... mais des décors sans âme

C’est là que le bât blesse, selon moi ! Contra était un jeu où rien n’était si lisse, si propret. Un peu à la manière d’un Terminator, le jeu était crade, sentait la sueur, les larmes de sang qui nous faisaient recommencer le niveau par une balle perdue alors qu’on était surarmé tel un Korganor affrontant des ours au sortir de sa grotte. Je trouve que le jeu a perdu de son identité ! Il manque des villes en flammes, des immeubles en ruines. Bien malin, celui qui à la vue d’un screenshot saura faire le rapprochement entre Contra : Operation Galuga et la série Probotector/Contra. 

Buggy Sama

Alors certes, ce nouveau Contra a rempli le contrat… Le gout est là ! Mais je ne peux m’empêcher de faire une analogie avec la cuisine : vous avez beau manger un flan d’un bon pâtissier, rien ne vaudra le bon flan de votre grand-mère ! L'analogie qui combine manette & marmite me semble juste pour décrire ce jeu : il est bien réalisé, dans les standards actuels, se rapprochant de l’œuvre originale, mais il manque ce, je ne sais quoi, qui le rend trop lisse, trop polissé avec un prix qui fleurte avec les 40€. Espérons qu’il ne fera pas un four ! 

Pas besoin de Christophe Lambert pour cette forteresse

 

Contra : Operation Galuga - Note XboxOrNot

66 /100
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  • Le retour de la licence culte
  • Bien réalisé, en français
  • Jouable jusqu’à 4 en local
  • 6 personnages avec leurs caractéristiques
  • Ajouts de gameplay
  • Différents modes de jeu (histoire, arcade, speedrun..)

  • Lisse trop lisse
  • Difficile
  • Un manque d’identité
  • Notre barême en détail

Contra : Operation Galuga