Aussitôt ressorti, aussitôt remis au placard !
1995 fut une grande année pour le jeu vidéo. De véritables chefs d’œuvre qui, encore aujourd’hui, sont de vrais maîtres étalons dans leur genre. Votre Jingo va vous donner quelques exemples afin de mettre tout le monde d’accord : Chrono Trigger (RIP Akira Toriyama), Phantasmagoria, SEGA Rally, WipeOut, King Of Fighters 95, Panzer Dragoon, Hexen, mon petit chouchou Jumping Flash et Star Wars : Dark Forces.
En plein boom du FPS sur Micro, Lucas Art adapte son univers au type de jeu du moment, le Doom Like qui deviendra par la suite le FPS. Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître ! Adoubé par la critique et les joueurs, le jeu sait prendre ce qui fait le côté novateur de ces jeux "nouvelle formule", avec un style de gameplay plus proche d’un Duke Nukem que d’un Doom, et y intègre l’univers de Georges Lucas habilement. Lucas Art est à ce moment-là au sommet de sa gloire avec des titres comme Full Throttle, The Dig, Monkey Island....
Le jeu nous propose d’incarner Kyle Katarn, un soldat de l’Empire devenu mercenaire et qui va rejoindre la rébellion afin de déjouer les plans du côté obscur dont le fameux projet Dark Troopers. L’histoire est ce qu’elle est, mais elle permet au joueur d’intégrer Star Wars et ses codes. On retrouve Dark Vador, les thèmes musicaux principaux… On parcourt divers environnements, certes cloisonnés mais toujours plaisants avec ce petit charme disparu aujourd’hui : je cherche les salles secrètes. Amateur de ces FPS à l’ancienne, vous allez adorer si vous ne l’avez pas fait, mais ce n’est pas le jeu qui fit date en 1995 que je vais évaluer, mais son remaster.
Réalisé par Nightdive Studios, qui est un peu le “Oil of Olaz” ou la crème de jouvence de vieilleries vidéoludiques : Turok, Shadowman,7th Guest... ils alternent entre le bon et le franchement dégueulasse. Pour ce Dark Forces, on a le droit à un portage fainéant qui propose le jeu sur nos machines actuelles. Résolution qui pique un peu moins les yeux, adaptation à la manette analogique (il existe toutefois une version PS1), quelques artworks, une magnifique remise à niveau des cut scenes mais c’est tout... Les textures sont les mêmes, le doublage est d’époque avec un souffle, aucun travail de remasterisation, les musiques sont correctes sans plus. Le minimum syndical quoi !
Vous me direz, avec ça, le jeu est vendu à petit prix ? C’est Star Wars... le jeu est tellement culte qu’il va se vendre même si sa suite Jedi Knight : Dark Forces II n’est évidemment pas dedans. On sent l’escroquerie, l’exploitation de licence à plein nez. Tout ce que je n’aime pas dans les remasters et autres remakes. On ne sent aucun amour des développeurs ou de ceux à l’origine de ce projet contrairement à Digital Eclipse et leur Gold Master Series. Ça sent l'appât du gain et l'argent facile, mais comme dirait Shinzay quand j’ai les fesses toutes rouges de carapaces, lors de nos sessions de Mario Kart : “C’est le jeu ma pauvre Lucette !”