DARQ : Ultimate Edition Enfin une version boîte pour une des bonnes surprises de la scène indépendante de l’année 2020!
Je n'attendais pas grand-chose de ce jeu, et puis les visuels m'ont donné envie. La direction artistique est en effet plus réussie, du coup, cela m'a intrigué. Dans DARQ: Ultimate Edition, on retrouve le jeu complet DARQ ainsi que ces deux DLC, un petit artbook de 16 pages, 9 autocollants ainsi que la bande son et un roman graphique tous les deux au format numérique. Tant mieux, on a tout d'un bloc, le plaisir n'en sera que plus grand. Par contre, pour avoir essayé le jeu en 2020 sur Xbox One X, l'optimisation Xbox Series X n'apporte pas grand-chose à part des temps de chargement plus réduits comme d'habitude. Le reste n'est pas vraiment visible à l'œil nu. Mais à la rigueur, ce n'est pas le plus important.
DARQ nous fait voyager dans les rêves de Lloyd. En gros, on va au lit, et puis notre esprit s'en va dans un rêve. Sauf que ce sont plutôt des cauchemars, de plus en plus horribles, et il faudra aider Lloyd à se réveiller en résolvant des énigmes. On est dans un jeu de type plateforme-réflexion, qui peut sous certains aspects ressembler à Inside ou Little Nightmares. Il y a pire comme référence. La subtilité de DARQ vient de son gameplay où la gravité est partie en cacahuète : on voit un mur devant nous, pas de soucis, on va continuer notre route en marchant dessus. Cela m'a fait un peu penser à Inception pour le coup.
Il y a 7 niveaux dans DARQ. Ils sont tous très intéressants, avec des puzzles plutôt malins. Le jeu est globalement assez simple, on ne reste jamais bloqué très longtemps devant une énigme. Le level design est très bon, on comprend très vite où le jeu veut nous amener, et quel élément sera nécessaire à trouver pour débloquer un passage. Il y a parfois des monstres qui voudront notre peau, il faudra donc à certains moments être discret ou pire, il faudra fuir. La narration est faite exclusivement par l'image, il n'y pas de texte, pas de blabla, on débarque dans le monde de Lloyd, on s'endort, on se bat pour sortir du cauchemar et surtout on apprécie le jeu.
Je l'ai déjà dit, la direction artistique est vraiment soignée. L'univers décrit ici est assumée, complètement toqué et surtout très sombre, triste, et gris. Mention spéciale aux deux niveaux supplémentaires, les fameux DLC inclus, qui sont encore plus barrés que le jeu de base. Il y a un niveau qui s'appelle la Tour et l'autre qui s'appelle la Crypte. Et ils vont vous faire perdre la tête (je n'en dis pas plus). La bande son est minimaliste mais très bien dosée, on ressent les moments de stress du personnage. L'ambiance est terriblement réussie. Le gameplay est aux petits oignons, je n'ai jamais pesté en jouant. Le seul hic est la durée, plutôt légère, car il faut compter deux heures maximum pour finir le jeu et les deux niveaux bonus dans un premier run. Par contre, le jeu n'est pas généreux en succès. Vous pouvez très bien finir le titre et n'avoir que 20G au final. Il va falloir fouiller pour trouver des objets cachés ou faire des niveaux dans un temps record.
DARQ: Ultimate Edition est une belle édition d'un bon titre trop méconnu. J'ai beaucoup aimé ce jeu. La durée de vie est un poil légère à mes yeux, je n'aurai pas dit non pour une ou deux heures de plus. Un bon titre dans son genre que je conseille grandement, sur Xbox One comme sur Xbox Series X.
