DiRT Rally Après un Sebastien Loeb plutôt mauvais et un WRC 5 assez moyen, DiRT Rally débarque pour tenter de mettre tout le monde d’accord. D’un côté, vu la concurrence, ce n’est pas bien difficile…
Dirt Rally (ou plutôt DiRT Rally pour faire « style ») est un jeu de rallye des plus classiques, qui sent bon la poussière, les dérapages et les temps de passage. Si vous êtes un amateur de jeux d’arcade, vous pouvez déjà faire une croix sur ce titre, vous n’allez pas apprécier des masses de vous retrouver dans le ravin à chaque virage. Ici, on est dans le genre de la simulation plutôt punitive, même si on peut activer des aides pour pas trop souffrir non plus. Et ne comptez pas vous aidez des adversaires pour prendre des virages à la corde à coup de pare-chocs, 90% du titre se joue au chrono dans des spéciales. Dommage pour les bourrins, et toc !
J’ai souffert mine de rien dans mes deux précédents tests de jeux de rallye, la faute à un sentiment général de « je m’emmerde grave » avec un soupçon de « j’ai d’autres jeux plus sympas dans ma console » bref, c’était rude. DiRT Rally (ou Dirt Rally en écriture normale, comique de répétition) a au moins le mérite de forcer le joueur à s’investir dans le jeu. On vous lâchant dans la première spéciale en Grèce, on comprend vite qu’il va falloir se concentrer pour finir la course. Après 15 ravins et 6 tonneaux, et une pénalité globale de 7 minutes, je me suis rappelé que je ne jouais pas à Need For Speed. Il faut s’adapter quand on fait un test. Un petit détour dans les options, une légère aide sur la stabilité du véhicule activée, et on repart. Troisième place sur le premier rallye, première place sur le second à Monte-Carlo, oui il y a de la progression et du plaisir à piloter. Si on joue en mode « bourrin », on va pas aller bien loin, car le rallye c’est punitif !
Techniquement parlant, le titre s’en sort plutôt bien même si on n’est pas au niveau d’un Forza à mes yeux. En tout cas, les effets de poussières sont particulièrement bien rendus, encore plus en vue cockpit. La gestion des dégâts va vous obliger à faire gaffe, une crevaison étant pénalisante par exemple avec sa minute trente de réparation. Si vous voulez être le premier au chrono, il va falloir peser entre la prise de risque et le contrôle du véhicule. Du challenge pour tenir sur plusieurs rallyes sans avoir des ampoules aux doigts.
Cela dit, même si le plaisir de la conduite et du challenge est là, la carrière reste très classique voir un peu soporifique sur la longueur. Heureusement le comportement des différentes catégories de véhicules permet de relancer un peu la machine. Mais si vous n’êtes pas un taré de la discipline, vous risquez de vous ennuyer au bout d’un moment. Le championnat de rallycross vous fera un peu de bien avec ces courses sur circuit fermé contre d’autres pilotes avec un système de qualification. Cela permet de jouer des coudes entre deux spéciales.
DiRT Rally est un jeu de simulation de rallye très sympa, qui souffre seulement d’un plaisir de jeu limité aux sensations de pilotages. Le fun s’inscrit seulement dans le plaisir de dompter la machine. Le jeu est globalement réussi dans l’ensemble, mais je n’ai pas pris assez de plaisir pour justifier une note supérieure. Le rallye a beau être une discipline pointue, je pense qu’en jeu vidéo, on peut retranscrire cela avec un peu plus de peps et de balls. J’ai pris beaucoup plus de plaisir avec le DLC Storm Island de Forza Horizon 2 par exemple. Moins technique certes mais beaucoup plus varié, plus beau et plus couillus. A réserver aux fans donc, mais au moins eux, ils vont kiffer !