Dungeons and Dragons: Chronicles of Mystara C'était mieux avant ! C'est une phrase récurrente que l'on entend souvent mais est-ce vraiment le cas ? En général non et lorsqu'il s'agit de jeux vidéo, c'est pareil. Ici, le jeu n'est pas forcément mauvais en soi mais il convient d'être avertis avant : c'est un voyage dans le temps !
Dungeons and Dragons : Chronicles of Mystara est un nom bien trop long pour que je l’écrive tout le long du test. En plus, ce n’est pas vraiment un seul jeu. Il s’agit en fait de deux jeux : Tower of Doom et Shadow over Mystara. Le premier date à l’origine de 1993 et sa suite de 1996. La grande époque des beat’em all vous diront certains et ils n’auraient pas tout à fait tort. Tout pouvait devenir un jeu de baston et certains comme Final Fight donnent une larme au coin de mon œil. Des beat’em all avec des épées et des sorciers, ça fait toujours zizir. Non ?
Deux jeux et donc une histoire que dis-je, une légende, un mythe ! Dans Tower of Doom, un puissant sorcier liche, Deimos, veut être le plus gros badass de son temps. Il envoie donc ses troupes attaquer les villages, tout casser et taper les gentils habitants de Glantri. Heureusement pour le bien et la justice, quatre aventuriers se dressent contre lui. Ce sera la base des personnages à sélectionner avec pour chacun, des capacités spéciales : le guerrier fout des coups d’épées et est un bon starter pour se familiariser avec le jeu sans prise de tête. Dès que l’on monte en puissance, le nain vient taper fort et jouer les pillards. Le clerc joue les guerriers saints à coup de masse (j’aime bien ce personnage) et l’elfe donne dans la magie. Après avoir vaincu Deimos, pas de temps pour la glande puisque tout ça n’était qu’une partie d’un vaste plan mis en branle par Synn, une terrible sorcière. La bande repart au charbon accompagné d’un puissance arcaniste (mais plutôt faiblard physiquement) et d’une voleuse vivace (j’apprécie sa fronde pour harceler les ennemis).
Dans les faits, on enchaîne les tableaux avec toutefois des options dans le cheminement comme affronter un dragon ou passer en secret, attaquer un camp d’orc ou protéger un village. Ce sont des petits trucs qui donnent au jeu un côté moins linéaires comme on le craint dans un jeu de ce type. Le gameplay est à l’ancienne : un coup pour taper, un pour sauter mais nous avons un bouton permettant de changer d’item ou de magie pour varier les plaisirs. Cela permet de mieux faire passer la pilule du old school puisque l’activation de la garde ou des coups spéciaux, ne répond pas toujours comme on le souhaiterait. Heureusement que l’on peut jouer en crédit infini sinon, ce serait la déprime. De plus, tout se résume souvent par un joyeux bordel ou l’on agite ses bras un peu comme un fou.
Je râle car on me vend du « HD » à côté du nom trop long du jeu et au final, j’ai un écran tronqué et des animations en bois. Le côté HD ne s’applique pas aux graphismes non plus sauf peut-être un léger lissage pas très flagrant non plus. Le joueur lambda trouvera le jeu : vieux. La séquence de l’escalier dans Shadow over Mystara est un bonne exemple d’effet génial à une époque mais gerbant à une autre. Les musiques sont elles aussi d’époque et si à la rigueur, on les supporte, on rigolera devant le bruit de métal que fait chaque parade (genre « clunk »).
En bas à droite, le Clerc dans son style à la Korganor !Ainsi, cette compilation est marrante si vous avez la fibre nostalgie ou si vous avez déjà joué à ces jeux lors de leur sortie (ça ne rajeunit pas), néanmoins, il ne faut pas s’attendre à une révolution et certains ennemis sont très frustrants à affronter. De plus, il est mieux d’inviter des amis car vous ne trouverez pas toujours d’aventuriers pour vous accompagner. À 1200pts, il vaut mieux tester la démo avant de faire ce voyage dans le temps.
Chacun le sien !