Escape from Terror City Un candidat sérieux au BOTY : Bouse of the Year !
Escape from Terror City est un chef-d'œuvre de nullité vidéoludique qui ferait pleurer un développeur de jeux indépendants débutant. Si seulement ce jeu pouvait s'auto-détruire comme le fameux message dans Mission Impossible, ce serait un acte de miséricorde envers tous ceux qui ont eu le malheur de le lancer.
Tout d'abord, essayons de planter le décor. L'histoire nous demande de nous défendre contre des envahisseurs mécanisés alors que vous vous lancez dans une course folle pour détruire leur base de brouillage et envoyer un signal de détresse ! Escape from Terror City est un jeu de tir à la troisième personne inspiré des grands classiques du style "run-and-gun", mais retournant la perspective derrière le héros, le tout présenté dans des graphismes rétro en "low-poly" ! On doit déplacer un réticule de visée autour de l'écran comme dans un jeu de tir à la Time Crisis tout en esquivant les projectiles et ondes de choc en déplaçant notre personnage dans une petite zone ridicule !
Premier point qui pose problème : les graphismes, ou du moins ce qui est censé être des graphismes. Si vous avez déjà eu le plaisir de jouer à un jeu des années 90 sur un écran CRT, vous allez adorer les couleurs criardes et les pixels flous de Escape from Terror City. C'est comme si l'artiste avait pris un seau de peinture et l'avait jeté sur l'écran, espérant que cela ressemblerait à quelque chose. Spoiler : ça ne le fait pas. Non, franchement, c'est franchement laid. Limite, cela fait mal aux yeux.
D'ailleurs, tant qu'on parle des graphismes, un petit mot sur les personnages. Oh, les personnages. On dirait qu'ils ont pris un bus dans la tronche. Ils sont si mal modélisés que même les créatures de l'enfer auraient honte de les fréquenter. Les ennemis ressemblent à des marionnettes bricolées par un enfant de maternelle atteint de daltonisme, et votre propre personnage semble avoir été conçu par un stagiaire sous-payé qui avait une aversion pour la beauté. C'est presque drôle à quel point c'est moche.
Le gameplay, quant à lui, est une expérience que vous n'oublierez pas de sitôt, et pas dans le bon sens. Imaginez prendre le pire jeu de tir à la troisième personne que vous ayez jamais joué, puis ajouter une mécanique de visée atroce qui vous fait sentir comme si vous aviez un joystick en plomb attaché à votre pouce. Vous serez bloqué sur un écran fixe, à esquiver des tirs ennemis tout en essayant désespérément de viser quelque chose, n'importe quoi, avec le curseur. Time Crisis nous faisait ressentir la montée d'adrénaline, tandis que Escape from Terror City vous fait ressentir une montée de colère et de désespoir. Je pense que le fait de déplacer le personnage en plus du curseur flingue le délire. Bon, cela n'aurait pas empêché le jeu de se gaufrer.
La bande son ne va relever le niveau. Chaque niveau est accompagné d'une cacophonie de notes "midi" qui semblent avoir été composées par un enfant de 8 ans jouant avec un vieux clavier Casio. C'est comme si un orchestre de casseroles était en train de faire une reprise d'un morceau des années 80 tout en digérant un cassoulet. Enfin, un petit mot sur les cinq niveaux du jeu. Cinq niveaux de pur ennui et de frustration. Dès la fin du premier niveau, vous aurez envie de jeter votre manette par la fenêtre et de prier pour vous réveiller de ce cauchemar.
Escape from Terror City est une sombre bouse. Un jeu qui semble avoir été conçu dans le but de faire perdre foi en l'humanité. Si vous cherchez une expérience de jeu mémorable, passez votre chemin, à moins que vous ne vouliez vous rappeler à quel point les jeux vidéo peuvent être mauvais. C'est comme si Time Crisis avait un cousin pauvre qui ne cesse pas de vous rappeler à quel point il est pathétique. Rude !