FIFA 13 Un nouveau FIFA qui sort, c'est toujours une cruelle attente lorsqu'on voit ses contacts Xbox Live y jouer en avance, alors que vous attendez toujours un petit colis dans votre boite aux lettres. Et quand le bouche à oreille annonce un grand cru, le cruel devient insupportable. Du coup, j'ai pris mon temps pour bien le retourner le FIFA 13, et toc !
Depuis FIFA 08, EA Sports a relancé une licence dont se moquaient sans rechigner les joueurs pro-PES, dont je faisais moi-même partie au début des années 2000. Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Non, mon ami, ne ferme pas cette page tout de suite, je ne t'insultais pas personnellement, je comprends que tu t'attaches à la licence de Konami, à ce titre qui t'a fait rêver sur PS2, à ces soirées bières-foot-PES d'anthologies... bref, un petit tchoubi et on repart du bon pied. Car en parlant de pied, bordel, on le prend sévèrement avec FIFA 13. D'accord, il y a toujours quelques petits défauts énervants, à croire que ce sera le cas tous les ans, mais fichtre, que de chemin parcouru au fil des épisodes et des années. Et le résultat est là : un titre qui équilibre enfin l'attaque et la défense. Fini (ou presque) les rushs à fond dans la défense, les buts en retrait tout fait, les défenseurs à la ramasse face aux attaquants ou encore à la gestion physique qui rendait des nains à tête d'ampoule (comprenez avec une coupe afro façon Jackson 5) meilleurs au duel à l'épaule face à des colosses de défenseurs. Et la cerise sur le gâteau ? La gestion terrible des contrôles qui peut rendre une action mal barrée complètement magique ou au contraire vous faire foirez un but tout fait. Michel Platini nous avait prévenu depuis le temps : le plus important dans le foot, c'est le contrôle. It's in the game.
Arrête de faire le con Robert sur la photo, on ne va pas y passer la nuit.Le First Touch Control modifie pas mal la manière dont on doit aborder le contrôle de balle. Si on vous balance une passe laser mais que vous faites un amorti pourri, vous pouvez être sûr que vous allez vous faire chambrer. "Mais putain, quel con ce joueur, il pouvait pas l'amortir normalement ce ballon !!!" sera votre réaction sans doute, histoire de camoufler votre erreur technique. C'est un peu le principe de la phrase magique qu'on balance à ses potes quand on a fait le dribble de trop : "Mais lâche ta balle quand j’appuie sur la passe !!". Oui, oui, ne vous cachez pas, on l'a tous déjà fait. Quand on se loupe, on se loupe, point barre, pas besoin de se faire souffler dans les bronches par son collègue, hein ? Bref, vous l'aurez compris, il va falloir avoir du doigté sur les contrôles de balles, que ce soit les amortis de la poitrine ou les contrôles du pied classique. Avec un peu de pratique, cela vient tout seul, et surtout cela rend les occasions beaucoup plus réalistes. Fini les ballons balancés devant à l'arrache pour espérer que la locomotive de l'équipe fasse le boulot en rushant comme un porc après un contrôle improbable. Bon, des fois cela passera, mais ce ne sera plus systématique. C'est déjà ça.
Il est reparti par là, le furet du stade, il est passé par ici, le furet du stade.Les attaquants ont donc perdu de leur superbe, et les défenseurs eux, ont récupéré un peu de jugeote. Vous savez, une des innovations de l'édition 2012, la défense tactique, qui faisait que très souvent, votre défenseur tentait de mettre le pied, se loupait et se retrouvait à 5 mètres de son attaquant déjà parti pour foutre sa chiche dans la lucarne pendant que vous pestiez sur votre défenseur en bois. Dorénavant, la gestion de la défense tactique est plus souple, moins complexe à appréhender. Bien entendu, on ne pourra pas piquer le ballon comme dans les jeux de foot du passé, en laissant appuyer la touche pressing comme un goret, non, ce sera plus complexe, il faudra bien suivre l'attaquant, et profitez d'une faiblesse pour tenter un bon tacle debout qui va détruire tout espoir de l'adversaire. On peut parler d'une meilleure gestion de cette défense tactique, et c'est franchement pas un mal. Idem pour l'Impact Engine, qui rendait aberrant par moment les réactions arbitrales. L'homme au sifflet avait la fâcheuse tendance à être à la rue sur les contacts, il ne sifflait plus rien, à part les énormes tacles par derrière, ou alors des touchettes invisibles, ce qui était, on peut le dire, frustrant. On peut noter une amélioration de cette gestion dans FIFA 13, même si on continuera à pester sur l'arbitre, mais ça, on le fait déjà devant notre télé en mattant le vrai foot, alors j'ai envie de dire : it's in the game (ils sont forts EA Sports, leur slogan est utilisable à volonté).
Messi ! Mais non.... Messi !!!Après, il faut être honnête, la personne qui regarde un match de FIFA 13 en tant que spectateur, qui ne connait pas le jeu plus que ça, ne fera aucune différence avec cet épisode ou un précédent. Graphiquement, on est sur la même base que les années d'avant, on peut juste noter que l'ensemble est plus net, comme par exemple les ombres qui sont plus lisses, sans excès de crénelage disgracieux, mais cela ne saute pas aux yeux non plus. Des cut-scènes ont été ajouté afin de rendre les matchs plus réalistes et surtout plus vivants. Les commentaires sont toujours assurés par la doublette Hervé Mathoux et Franck Sauzée, accompagnés cette année par un homme sur le terrain qui commentera les blessures lors du match. Un petit ajout sympathique, mais qui ne chamboule pas les habitudes. Au niveau de l'ambiance sonore, c'est du EA, et comme souvent avec cet éditeur, c'est du bon boulot. La playlist musicale fait le boulot, l'ambiance dans les stades assure un max, bref, "ça fait zizir", comme dirait mon vendeur de Kebab favori.
Chat perché !Au niveau des modes de jeux, cette année, c'est un mix entre du recyclage qui fait le boulot et du neuf qui envoi du pâté. On a du classique, avec un mode carrière, soit en mode Deviens Pro où on contrôle un joueur sur le terrain pour le développer, soit en mode Manager, où on pourra tout gérer dans son club, qui se bonifie au fil des ans, avec des petites fonctions ajoutées de ci de là. Le mode Club en ligne s'est mis à la mode Saison, avec un principe de Division, de promotion et de relégation, bref, les matchs à enjeux sont dans la place, tout baigne. A noter que dans FIFA 13, il y a une différenciation entre votre Pro Virtuel solo et celui utilisé en ligne. Une très bonne idée qui permet d'éviter le boostage facile de joueur... Dans les nouveautés pures et dures, parlons bien entendu du mode Jeux Techniques, une sorte d'entrainement à la sauce scoring, qui peut paraitre tout bête au premier abord, mais qui en fait, est un vrai bouffeur de temps. Ce qui est sympa d'ailleurs, c'est que lorsqu'un match en solo se charge, le jeu nous propose un des défis techniques à réaliser. Et bien, vous vous surprendrez à passer plusieurs minutes sur un atelier alors qu'à la base... vous aviez prévu de faire un match de foot. Enfin, il sera possible de débloquer des maillots collectors, des chaussures, des bonus pour votre pro, ou des options en carrière, en utilisant vos points EA Sports FC durement gagné au fil du temps. Au moins, votre niveau EAS aura une utilité autre que juste celle de parader devant ses amis en s'autoproclamant celui qui a la plus grosse.
Mais euh, arrête, tu m'as fait mal, vilain.FIFA 13 est l'épisode ultime de la série, tout simplement. L'année prochaine nous en reparlerons sans doute, en disant que telle fonction ou telle réaction était énervante, et que l'épisode 14 est le top du top, et blablabla, mais en attendant, nous sommes face au jeu de foot que tout amoureux de ce sport se doit de posséder. Addictif à mort, complet dans tous les coins, et agréable à jouer que ce soit en solo ou en multi, FIFA 13 met la barre très haut. On peut parler définitivement de référence. Et nous sur GameOrNot', on salue les jeux références par une bonne note... mais sans nous enflammer pour autant, sinon on va être emmerdé pour noter les prochaines éditions. Tout est dans le contrôle... de la notation. It's in the game... or not'.