Fist of the North Star : Ken's Rage 2 Qui aime bien châtie bien ! Voilà l'adage qu'a dû se répéter Korganor en écrivant ce test. Certes, il a pris un plaisir manifeste à jouer mais il ne pouvait décemment pas manquer de vous parler des défauts de ce jeu. Alors oui, on peut s'amuser sur ce titre mais il faut garder à l'esprit que le monde apocalyptique de Ken a eu le droit à des graphismes ... apocalyptiques !
Ken le Survivant revient et au sein de la rédaction, une certaine inquiétude était palpable. En effet, nous avons joué au premier épisode de Fist of The North Star : Ken’s Rage à la sauce Dynasty Warriors et nous avions été déçu. Même moi, le grand fan du genre, j’étais resté sur ma faim. Cependant, devant la sortie d’un nouvel épisode, je me suis dit : « le temps a passé, les choses ont changé » et du coup, je me lance sur ce nouvel opus toujours développé par Koei, mes grands amis du beat’em all.
In your face !Bon, commençons par ce qui fâche, visuellement, ce n’est pas terrible. Je sais bien que la saga des Dynasty Warriors n’a pas toujours brillé par son délire graphique mais là … les textures sont assez pauvres, les niveaux sont globalement des suites de couloirs peu inspirés. Nous sommes loin des champs de batailles vastes et plaisants. Là, où l’on prend également une claque, c’est sur l’usage des cinématiques ou bien sur les scènes d’introduction aux batailles. Figées, moches ou en impressions « figées moches dans une case de manga », le jeu parvient à créer l’exploit d’être plus laid lors des cinématiques que lors de phases de jeu. Avant de parler de ces dernières, un petit point sur la musique. Personnellement, je trouve que cela colle avec l’idée de ce type de jeu et avec l’univers de Kenshiro mais pour beaucoup, cela s’apparentera à une succession de riffs de guitares inaudibles. Mais bon, tous les goûts sont dans la nature. Le bon côté des choses, c’est que l’on a les voix Japonaises. On échappe donc aux écueils de bouffonnerie de la VF avec ses « Hokuto de cuisine » et ses « Nanto de vison ».
Les costumes années 80 sont la base dans ce futur !Sur le champ de bataille, j’ai pris mon pied ! Ou plutôt, je l’ai envoyé dans la gueule des milliers d’ennemis qui jalonnent mon chemin. Le précédent épisode était rigide et mal fichu malgré de bonnes intentions (corps qui explosent). Ici, même si le sang n’est pas très beau, il faut reconnaître que cela a du punch. En quelques combos, vous êtes prêts à en découdre et l’effet « Dynasty Warriors » fonctionne une fois de plus. Le grand changement de cet épisode est le bouton saut qui a été remplacé par un bouton d’esquive. Dans les faits, cela rend les combat bien plus percutants et si l’attaque « musou » de votre héros reconnaissait un peu mieux les ennemis, cela aurait été proche de la perfection. Cela aurait aussi évité que je lance mes attaques dans le vent. Chaque style s’appréciera et même si nous n’avons qu’une vingtaine de personnage, ils ont chacun une palette de mouvements bien distincts dont l’impact sur le champ de bataille permet de varier les plaisirs. J’ai même pris du plaisir avec le punk de base qui joue les couteaux suisse avec son lance flammes, sa batte et ses griffes. Si le Hokuto Ryuken jouera sur la force sauvage, mon affection ira tout de même sur les contres ravageurs de l’école Nanto dont les découpes sauvages feront des ravages dans les rangs ennemis.
Et encore, j'y allais mollo !Du point de vue du contenu, vous aurez deux modes : un mode légende qui vous permet de revivre l’intensité de la saga Hokuto no Ken avec tout ce qu’il y a de plus beau et tragique. Les hordes de punks hargneux ravagent donc le monde post-apocalyptique et Kenshiro vient en aide aux innocents. Il croisera au passage des ennemis redoutables comme Shin, Souther, Raoh aux côtés de camarades tout aussi charismatiques comme Rei, Toki ou même Lin et Bat. Au cours de ce mode légende, à l’instar d’un Dynasty Warriors 7, vous allez suivre une trame dans laquelle vous serez parfois amener à changer de personnage ou à valider des touches (comme lors de la sortie de prison de Ken). Le seul bémol (mis à part les tares déjà mentionnées) est l’obligation de jouer à ce mode pour avoir un minimum de personnages utilisable en mode rêve.
Vous ne le savez pas mais mon brushing est invincible !Le second mode de jeu vous permet de jouer des missions fantaisistes avec les autres personnages. Si l’idée est intéressante, elle est beaucoup moins poussée que pour un Dynasty Warriors Gundam. Les missions sont plaisantes mais, mis à part séduire les fans et augmenter les forces de votre héros favori, vous n’aurez pas grand chose à faire. Et ce n’est pas la pseudo customisation à base de parchemin qui va me donner tort. Enfin bon, si vous êtes amateur de la série et que vous êtes un grand bourrin dans l’âme, vous passerez de bons moments. Il faut passer outre un certain nombre de défauts comme les visuels et la redondance inhérente à ce genre. Mais en ce qui me concerne, j’ai beaucoup accroché et j’ai hâte de voir la série se densifier un peu pour enfin plaire à tout le monde. Mais de là à mettre une bonne note... il ne faut pas pousser Kenny dans les orties !
Il ne confond pas la classe et la coquetterie !