Ghost Recon Breakpoint 2019

65 /100
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Ghost Recon Breakpoint

Ghost Recon Breakpoint - The Ghost Division

Un nouveau Ghost Recon débarque avec en tête de gondole, l’acteur Jon Bernthal qui fait le méchant. Sur le papier, il y a pas à dire, cela donne envie.

Ubisoft sait y faire pour vendre ses jeux. Mine de rien, ils ont pas mal de licences AAA qui donnent envie d’être jouées, que ce soit les Assassin’s Creed, les Far Cry, les Watch Dogs, ou encore, et cela nous concerne aujourd’hui, les Ghost Recon. Après un Ghost Recon Wildlands plutôt bon, que nous avons bien apprécié ici, Ubi nous propose une suite directe, intitulée Breakpoint. D’ailleurs, un DLC gratuit avait été proposé sur Wildlands pour faire le pont entre les deux jeux, et de mettre en lumière le personnage de Cole D. Walker, incarné donc par l’ami Jon Bernthal, qui pour le coup, fait vraiment du Jon Bernthal et le fait bien. Dans Ghost Recon Breakpoint, la narration est mise un peu plus en avant que dans Wildlands, ce qui n’était pas compliqué, étant donné qu’il n’y avait quasiment pas de narration dans ce précédent opus. Un bon point, mais qui va être malheureusement gâché par d’autres ajouts pas nécessaires.

Allez, si je reviens pas dans 5 minutes, attendez moi plus longtemps

Avant de parler des choses qui fâchent, faisons un petit point sur l’histoire de Ghost Recon Breakpoint. On se retrouve en mission sur l’archipel d’Auroa, un lieu fictif qui se situe dans le Pacifique. Un monde 2.0 où un certain Jace Skell a transformé cette ile en paradis à la pointe de la technologique. Mais ça, c’était avant, car bien entendu, cela va se transformer en gros bordel, avec un débordement de la technologie pour un usage militaire, qui intéresse un max les mercenaires et autres personnages peu scrupuleux de la planète. Les drones seront votre pire ennemi, capable de vous griller à des centaines de mètres, et à alerter la cavalerie. C’est ce qui arrivera à notre héros, Nomad, qui devait faire une mission de « routine » avec une trentaine de Ghosts, car un cargo a disparu au large des côté d’Auroa. Et là, bim, tous les hélicoptères se font descendre, les Ghosts prennent chers, et Nomad se retrouve bloqué car l’île est sous quarantaine : personne n’entre ou ne sort du périmètre de l’île gardée par des drones tueurs.

Putain de drones!

Un scénario haletant, qui ferait un carton au cinéma, et pour le coup, cela colle bien à l’univers de Tomb Clancy. Il faut noter d’ailleurs qu’on peut directement commencer le jeu par la dernière mission, mais que c’est du suicide, par manque de niveau. Et oui, par manque de niveau… Ubisoft a eu la « bonne idée » d’intégrer un max de composantes de The Division dans Ghost Recon. Sauf que les joueurs de Ghost Recon n’ont rien demandé. Alors, on se retrouve à devoir faire du loot à n’en plus finir, à crafter des objets, à développer des compétences, et surtout, le pire, changer d’armes ou d’équipements tout le temps car « on monte de niveau ». Aucune chance de finir le jeu avec un flingue de niveau 1 par exemple. Autant, dans The Division qui a été conçu de cette manière, afin de faire un TPS tactique multi-joueurs sur fond de MMO, la mayonnaise prend, autant avoir voulu retranscrire ça dans Ghost Recon, c’est une mauvaise idée.

Mission sauvetage

Ghost Recon, même si on peut y jouer en coopération jusqu’à 4, cela reste un jeu calme, posé, ou on se déploie seul ou en équipe, pour des sessions tactiques pour faire comme en vrai. Un Counter Strike en TPS monde ouvert par exemple. Un flingue, cela reste un flingue. Qu’on lui mette une lunette ou un silencieux, c’est une chose, mais qu’on soit obligé de le changer car il est level 5 et qu’on est level 15 et que cela ne colle pas, est une erreur dans ce jeu. C’est comme le hub communautaire pour faire les missions. On se retrouve dans une grotte au milieu de la jungle, où il y a une vingtaine de gars en ligne qui courent partout. On nous impose un gameplay multi, alors qu’on a peut-être envie de jouer seul ou avec un ami « pénard ». Si cela continue, on va nous foutre des composantes RPG dans tous les jeux : dans FIFA 21 on devra avoir des chaussures de level 12, dans Gears 6 un Marcus de level 32 pour botter des locustes level 30 et dans Rayman Future on va devoir développer notre lancé de poing jusqu’au level 59 pour finir le jeu. Ce n’est que mon avis, mais cela pose un soucis dans la progression du titre. On perd du temps pour des conneries, à faire des aller-retours dans les menus à switchant des armes, au lieu de s’attacher à notre flingue favori.

Je vais sniper!

Je me suis rendu compte en jouant que cette progression alourdissait le gameplay et le hub nous sortait de l’histoire. Un comble alors que la narration a fait un bond en avant dans cet épisode. Et c’est vraiment dommage, car Ghost Recon Breakpoint est un jeu très agréable à jouer que ce soit seul ou avec des potes. On enchaîne les missions principales et secondaires avec plaisir, on peut adapter notre jeu à la sauce bourrine ou à la méthode fantôme. Parfois je me la joue Far Cry à foncer dans le tas, et d’autres fois, je me prend pour Sam Fisher à essayer de nettoyer une zone incognito. D’ailleurs les arbres de compétences nous permettent de développer nos capacités dans ces domaines. La durée de vie est sérieuse, pour tout faire, il faut enchaîner les soirées, sur ce point, Ubisoft ne se moque jamais de nous.

Tu vas l'aimer mon jeu ?

Techniquement parlant, Ghost Recon Breakpoint reste un bon titre sur la Xbox One X. Mais par rapport à Wildlands sorti deux ans plus tôt, on ne peut pas parler de révolution. Mais l’ensemble tient la route, avec une map très grande, des textures qui ont agréables à l’œil, et quelques effets de lumière bien foutus. Le mode photo vous fera faire de beaux clichés. Par contre, on n’est pas à l’abri de bugs, avec des personnages qui restent bloqués, des textures qui scintillent, des bâtiments qui popent, des hélicos qui volent en étant enflammés… Bon on peut espérer une mise à jour salvatrice, mais clairement, le titre aurait mérité quelques semaines de finition, nécessaire pour un open world du genre. Les doublages français sont de qualité, la modélisation des personnages plus que correcte, la bande son générale tient la route, et le gameplay est dans la lignée du précédent : on prend vite ces marques et on s’amuse.

On va faire trempette

Ghost Recon Breakpoint apporte aussi des modes multi en PvP, mais ce n’est clairement pas ma tasse de thé. C’est la foire aux snipers qui campent dans un buisson, du coup, les parties sont longues et horriblement frustrantes. Non, pour moi, Ghost Recon Breakpoint doit se jouer en coopération avec des potes, ou au pire en solo. Mais dans ce cas, oubliez les modes de difficultés les plus élevés, car l’IA ne vous fera aucune pitié si vous êtes tout seul. Mais en normal, aucun problème pour finir le jeu. Il faudra juste privilégier les hélicos, pour se déplacer plus facilement car seul dans un traquenard, c’est chaud !

Pourquoi je suis pas le héros?

Ghost Recon Breakpoint est un jeu vraiment sympa, mais qui malheureusement, n’arrive pas à faire mieux que Wildlands. La faute a des ajouts MMORPG qui font tache pour un titre de la licence. Espérons pour Ubisoft que cela ne fera pas fuir des joueurs qui appréciaient Ghost Recon comme une alternative à The Division et non une sorte de copie bancale. Des mauvais choix dans le développement du titre, comme par exemple un côté survie inutile et très peu utilisé, qui alourdissent inutilement le jeu. Mais pour autant, Ghost Recon Breakpoint reste agréable à jouer, et c’est le principal. Mais on en espérait bien plus !

Ghost Recon Breakpoint - Note XboxOrNot

65 /100
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  • Un scénario sympa
  • Une carte très grande
  • Globalement agréable à jouer
  • Coop' avec amis au top
  • Bande son de qualité

  • Le hub central
  • Les composantes MMO un peu partout
  • Des bugs
  • Un mode PvP peu intéressant
  • Notre barême en détail

Ghost Recon Breakpoint