Gravitar: Recharged Même si le ATARI que nous connaissions enfant n'a plus rien à voir avec le ATARI actuel, la firme continue de nous déverser son catalogue passé avec ou sans refonte visuelle et avec plus ou moins de succès. Le dernier en date Gravitar affublé pour l occasion du suffixe Recharged, Ata' rime avec plaisir ou pas ?
Abreuvé régulièrement de Remake, Reboot et autre portage HD, nous voilà en présence de Gravitar, jeu sorti en 1982 en arcade puis adapté sur les consoles de salon d'Atari... Je sais bien que j'ai chevauché des dinosaures, côtoyer des barons, et connu la guerre du Golfe, j'avoue que votre humble serviteur ne connaissait pas ce monument.
Donc première étape du testeur : Connaitre le jeu original avant d'émettre un quelconque avis sur le remake. Qu’est-ce que Gravitar ? C'est un shoot'em up mais comparé au canon "lazer" du genre (R Type, Raiden...) sans scrolling. Qu’il soit horizontal ou vertical car en 1982, le scrolling fallait même pas y penser. Donc il faut nettoyer le système solaire des aliens et leurs installations sur différentes planètes, présentés sous une forme de carte, ce qui était assez novateur à l'époque.
Parlons à présent de la principale particularité de Gravitar : la gravité comme le mentionne le titre du jeu (bien vu Sherlock Holmes). Vous devez doser l'accélération de votre vaisseau car il sera irrémédiablement attiré vers le sol. Et le moindre contact avec un ennemi ou le sol est fatal.
Et cette gravité associée à la notion de toujours ajuster la trajectoire de votre vaisseau afin qu’il ne finisse pas en poussières... va vous faire hurler. Pour vous donner une idée, jeunes lecteurs utilisateurs de Biactol, Gravitar, c‘est le From Software ( Dark Souls, Elden Ring ) du shoot'em up mais pas comme certains avec une avalanche de boulettes, mais dans la recherche de l’ajustement constant et précaire de votre vaisseau, de votre direction afin de balancer votre tir de destructeur ou de s'échapper de la planète
Quant en est-il du remake ? Gravitar: Recharged est propre graphiquement, ça n'a plus rien à voir. Fini le noir profond, vive l'arrivée des couleurs qui fait une rupture avec la monotonie de l'ancienne version, et enfin une musique présente pour accompagner de façon discrète l'action. La notion des gaz gérées avec la gâchette est plus qu’appréciable. On retrouve le mode arcade de l'époque mais aussi l'ajout d'un mode mission qui n'est pas désagréable. Il y a a des options à ramasser avec une invincibilité temporaire, des armes...En bref, un remake propre, efficace et parfaitement maîtrisé.
Mais il se pose un souci : à qui s'adresse le titre ? A la jeune génération ? Je ne le pense pas car vu la difficulté, il aurait fallu le rendre plus accessible par des “save states” ou proposer un mode de difficulté plus abordable (facile ou débutant). Au quarantenaire nostalgique de leur après-midi au café des sports ? Je ne le pense pas car depuis des fleurons du shoot sont passés par là. Très difficile donc de connaitre la cible de ce monument du jeu d'arcade qui est, je le répète, un bon portage/remake mais entaché par la structure même du jeu et sa difficulté