Les Piliers de la Terre Un livre culte pour un jeu culte ? Presque. En fait, oui mais... Il faut passer outre quelques soucis techniques !
Je vais frimer un peu : Les Piliers de la Terre est un livre de Ken Follett qui a un souffle épique tel qu’il a été adapté en série tv, en jeu de plateau et en spectacle musical. Maintenant, nous avons un jeu vidéo basé sur ce livre. Et vous savez quoi ? J’ai lu ce livre et j’ai été passionné par cet histoire de bâtisseur de cathédrales dans l’Angleterre du XIIème siècle. Le jeu vidéo rend t’il crédit à cet œuvre ?
Sur l’histoire, rien à redire. On va suivre l’histoire et Jack sera la voix off qui fera la transition entre les chapitres. On retrouve donc tous les personnages et les intrigues. Philippe au sein du prieuré, Tom et son désir de bâtir une cathédrale, Aliena dans sa quête de survie, William qui brûle la vie par tous les bouts sans respect des autres et bien entendu Jack, le jeune héros qui va se construire une destinée. Je ne raconte pas trop de choses pour conserver les surprises et les richesses du scénar’ mais en gros tout y est.
Heureusement, même si l’on doit suivre la géniale intrigue, on a quelques décisions à prendre et même si l’impact peut sembler mineure parfois, ces décisions contribuent à enrichir l’intrigue et la psychologie des personnages. Si Philippe choisit de dénoncer des novices, cela peut avoir un impact sur certains événements. On peut donc avoir une petite influence sur le récit. Cependant, pour nous faire participer, le jeu n’hésite pas à nous faire enquêter dans tous les sens. Ces enquêtes ont un gros défaut : elle casse le rythme de la narration. Trop d’aller/retour, trop de petits détails à explorer pour peu de suspense, des zones que l’on débloquent et qui n’apportent rien ou pas au « bon moment ». Bref, le rythme en prend un coup. On a donc plein de bons sentiments mais un résultat qui laisse songeur.
Idem pour les graphismes qui sont très sympas avec une bonne représentation des personnages et des lieux mais qui sont animés de façon saccadée. Cela donne des mouvements pas très naturels et on a l’impression de voir de vieux essais préparatoires de Terry Gilliam des 70’s.
La baisse de rythme au cœur des chapitres et les animations ôtent une partie du plaisir mais si vous passez outre, vous aurez un jeu avec une intrigue exceptionnelle et qui nous plonge dans un moyen âge saisissant.
