Remains Dans ce jeu, même Sandra Bullock ne pourra rien pour vous ?
SoloQ, un nom de studio parfait pour un jeu solo mais vu que j'écris ce test après la Saint Valentin, un nom qui a dû être trouvé lorsque les fondateurs ont passé la soirée seul peut-être... Sur cette piste de réflexion totalement inutile, je vais revêtir mon plus beau scaphandre car au vu du pitch de Riggs : "Dans l'espace, personne ne t'entendra galérer à trouver de quoi sauver ton cul", on peut dire que ça s'annonce fort !
Le scénario tient sur un post-it : votre vaisseau spatial a explosé, vous êtes en train de flotter parmi les débris et comme McGyver est votre série fétiche, votre Madeleine de Proust, vous allez vous débrouiller pour survivre et reconstruire votre vaisseau avec trois coups de marteau et du scotch ! On voit que dans ce jeu, bâtir un vaisseau spatial semble être aussi compliqué que de construire un cadeau Kinder !
Mis à part cela, nous sommes dans un classique du genre : trouver des ressources pour construire de quoi survivre et avancer dans le jeu. Dans le fond, un pitch minimal n'est pas forcément un soucis particulier. Du coup, nous sommes vite plongé dans l'action. On peut dire que le côté "crafting" est facilité d'un côté par les indications de construction qui vous donnent le nombre de ressources à trouver/utiliser. Par contre, d'un autre côté, les ressources sont juste pénible à trouver car si l'on vous dit de trouver du plastique ou du métal, vous ne pouvez pas utiliser/récupérer ce qui flotte. En début de jeu, vous nagez dans les débris et donc potentiellement les ressources mais vous ne pouvez utiliser que ce qui a été "reconnu" par le jeu comme étant une ressource.
Cela casse un peu le délire et c'est un écueil que pas mal de jeu de survie et crafting ont. "Nan pas ce bout de métal... Celui qui est approuvé par les dév' seulement..." ! Et si dans certains jeux, on peut se dire que c'est ok car on trouve de la ressource fastoche et que le jeu a une certaine tolérance, ce n'est pas le cas ici. Ce n'est pas comme si le jeu brillait par sa précision en plus. Sous prétexte que nous flottons dans l'espace, il y a une sorte d'inertie qui semble justifier le manque de précision de n'importe quel mouvement...
Sans compter que le côté "dans l'espace" justifie une ambiance sonore quasi inexistante. Ou alors, si elle était là... Je ne l'ai pas vu et/ou retenu. Pourtant, ce ne sont pas les graphismes qui m'ont subjugué par leur beauté. Découpé à la serpe, sans grand relief, malgré ma volonté d'y croire en imaginant le délire de flotter au-dessus de la planète, je ne peux pas dire que j'ai été séduit au final.
Remains est donc un jeu qui loupe les différents aspects : graphismes, gameplay, intérêt... Ce n'est pas injouable pour autant... C'est juste que l'on va vite décrocher et aller faire un jeu plus palpitant pour le rythme et moins frustrant pour son gameplay.
