Retro City Rampage 2013

69 /100
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Retro City Rampage

Retro City Rampage - Le 8-Bits : Un voyage inattendu

Retro City Rampage nous offre la possibilité de faire un saut dans le temps, à une époque où les jeux étaient sur des cartouches, où la HD n'existait pas et où le club Dorothée et les Musclés divertissaient nos gouters, bref, c'était presque dans une autre vie, un autre monde. Putain, on est trop vieux pour ces conneries non ?

Un revival des années 80 jusqu'au bout des pixels sort sur Xbox Live Arcade. L'ère des consoles 8 bits, les plus jeunes ne l'ont pas connu. Mais chez GameOrNot', cela a bercé notre enfance, c'est là que l'on a fait nos armes sur des jeux moches, exigeants, pointus, énervants, mais funs également, quoique, j'ai des souvenirs de daubes achetées à Euromarché... Bah oui, on n'avait pas internet à l'époque, on se fiait au dos de la jaquette et à la licence pour choisir un jeu. On était beaucoup plus cool avant, et moins regardant surtout. Bref, Retro City Rampage, si vous avez grandit dans les années 80, cela va vous parler un max. En tout cas, ce jeu a su me séduire, et pourtant, il ne me disait rien au début. D'ailleurs avec le Rampage dans son titre, au début,  je croyais que c'était un remake HD moisi des jeux de combats de monstres géants... Culture quand tu nous tiens...

Voyager dans le temps dans un frigo, il y a pas à dire, c'est la glace (copyright Riggs)

Un seul homme, un vrai, un dur, un mec qui a de l'humour aussi, et une putain de culture geek, a développé Retro City Rampage. Brian Provinciano, c'est son petit nom, en a chié mais il a réussi. La légende dit qu'à la base il voulait reprendre GTA 3 pour l'adapter sur NES. Et au fil du développement, il en a profité pour parodier tout ou presque, des années 80 au début des années 2000. Le jeu ressemble à un GTA à l'ancienne, vu de dessus, avec des graphismes 8 bits, c'est à dire, ressemblant à de la NES ou de la Master System. Il y a une palanquée de filtres en tout genre disponible pour jouer comme si on était sur Gameboy, sur Virtual Boy, sur un vieil écran de télé, ou encore un moniteur de PC tout pourri, bref, la nostalgie vous emportera vite.

Vers les 88 mph et au delà, je ne serai plus là !

L'histoire du jeu nous met dans la peau de Player, qui fera la rencontre d'un scientifique qui s'amuse à se balader dans le temps dans sa bagnole, un certain Doc Choc. Ce dernier aura besoin des services de Player pour retrouver des pièces de rechange pour réparer sa machine. Et pour cela, les références vont pleuvoir. La scène d'introduction est directement reprise du film The Dark Knight avec un casse de banque, dirigé par le Jesper, et aidé par ses Panous-Panous. Des clins d'œil vont s'enchainer, avec un oiseau qui se fait buter et un chien qui se marre comme dans Duck Hunt, des flics robots avec un bras grappin ou comment mixer Robocop et Bionic Commando, un clone de Snake appelé ici Major Lee Solid qui se cache dans son carton, le Dr Von Buttnick qui entre deux chasses de petits animaux viendra vous faire chier, le maitre des codes tout droit sorti d'un Game Genie auquel il faudra mendier des tips, des Tortues Ninjas qui se baladent dans la ville, un pauvre type dans une grotte qui vous file une épée en bois et un bouclier pour couper des buissons à la Link, une livraison de journaux en vélo digne de PaperBoy, l'Agence Tout Risque qui fait la justice en ville, une grenouille qui essaye de traverse une route, bref, vous l'aurez compris, cela parodie à tour de bras ! Allez jeter un coup d’œil sur le manuel du jeu dans les options, cela vous rappellera les petits manuels qu'on avait avec les jeux à l'époque (de nos jours, on a juste une page avec un code pour le pass online...).

Infiltration à l'ancienne : si on ne me regarde pas, je suis invisible !

Les mauvaises langues diront que balancer un clin d'œil toutes les 30 secondes, cela ne fait pas tout. Personnellement, j''ai trouvé cela génial, on a envie de découvrir des petits trucs qui titillent notre culture geek. Et la réalisation étant vraiment réussie, dans son genre bien entendu, on ne peut que saluer le travail du développeur. Bien sûr, pour un joueur boutonneux de 13 ans qui n'a la trique qu'en se planquant dans un sapin près d'un point de respawn dans un Call of Duty, ce Retro City Rampage ne dira pas grand chose à part : "non mais c'est moche et injouable cette daube!!". C'est en 2D, avec des couleurs simplistes, des sprites qui sont animés à l'ancienne, une bande-son bien rétro, des mécaniques de gameplay bien rudes, car dans les années 80, on savait jouer nous ! On n'était pas assisté en nous tenant par la main comme des débiles. Bon le hic, c'est qu'on a pris l'habitude d'être aidé maintenant, alors oui, on pestera sur quelques passages bien casse-couilles, où tout se joue au pixel près. Rappelez-vous de titres bien relous comme le passage dans l'eau dans les Tortues Ninjas sur NES ("oh non pas les algues" note de Korganor qui relit le test), ou encore de certains jeux de plateformes où la précision était diabolique. Et bien dans Retro City Rampage, on retrouve ce genre de situations à devenir fou. La question est surtout de savoir si c'est fait exprès, ou si ce sont des passages foireux ?? Avec un jeu où  la parodie et l'hommage aux vieux jeux sont légions, on peut se poser la question. C'est comme pour la traduction française bien foireuse, digne des pires VF de RPG nippon (ni mauvais d'ailleurs) avec des fautes à la pelle, des problèmes de grammaires, etc... On retrouve le charme des jeux d'époque, mais honnêtement, s'il y a des fautes, c'est plutôt parce que c'est un jeu à petit budget, qui a dû avoir le droit à une traduction avec Google.

Pan, t'es mort, pan, t'es mort, pan... faut que j'aille me chercher un hot dog et vite...

Pour 800 Microsoft Points, Retro City Rampage vous offrira une campagne longue d'environ 8 heures, et encore plus si vous voulez tout finir à 100%, alors pour le prix, oui, il y a de quoi faire. L'humour est omniprésent, les références très nombreuses, les phases de gameplay variées mine de rien, et certaines missions sont phénoménales. Certes, parfois, vous pesterez sur une jouabilité un peu relou, mais honnêtement, quand on jouait sur notre manette à deux boutons (ce truc rectangulaire pas du tout ergonomique) et bien, on en chiait, mais on s'accrochait. Alors, pour une fois, dans un jeu, on peut dire que les soucis d'ergonomie, de maniabilité, de jouabilité, de tempo, de rythme, de level design, de collisions (dans les secrets du jeu, il faut trouver des murs invisibles, cela ne s'invente pas) et bien tout cela, même si la plupart sont de vrais défauts, et bien, cela amplifie le trip "revival 80". Et moi, ce genre de revival, je trouve ça plus cool qu'une compilation des tubes du Top 50 qu'on trouve dans le rayon charcuterie de Monoprix, entre les saucisses et l'andouille.

"Tiens ! Prend ton journal et ferme ta gueule" dit l'homme en bicyclette.

 

NDLR : Pour la notation des graphismes, de la bande son et du gameplay, cela dépendra de votre jugement personnel et de votre fibre nostalgique. Si vous comparez avec ce qui se fait de nos jours, vous pouvez mettre entre 0 et 25% partout, si par contre, vous vous basez sur l'époque des 8 bits, vous pouvez noter entre 75 et 100%. Du coup, nous, on a fait une moyenne. On est malin chez GameOrNot', et en plus, on ne se mouille pas !

Retro City Rampage - Note XboxOrNot

69 /100
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  • Un jeu comme à l'époque des 8 bits
  • De l'humour à la pelle
  • Une bonne durée de vie

  • On retrouve les défauts de l'époque
  • Il faut avoir connu les jeux 8 bits pour apprécier
  • Notre barême en détail

Retro City Rampage