REVEIL Il paraît qu’il faut dormir 8 heures et ne pas manger trop gras le soir. Je pense que le personnage principal de REVEIL n’en a rien à foutre de ces conseils !
Dans REVEIL, vous ouvrez les yeux pour vous retrouver désorienté, avec des souvenirs fragmentés et une famille disparue. Dans cet univers de cirque des années 60 teinté de surréalisme, vous vous lancez dans une quête pour démêler les fils de votre propre histoire, confronté à des énigmes et surtout à des visions angoissantes. L'illusion et la réalité se confondent alors que vous plongez dans l'esprit fracturé de Walter Thompson déterminé à découvrir la vérité coûte que coûte.
REVEIL offre une expérience de type walking simulator assez classique dans le thème de l'horreur, et sur ce plan, il ne déçoit pas. Techniquement, le jeu est bien réalisé, avec des décors soignés et des effets visuels captivants qui vous plongent dans l'atmosphère délirante du jeu. Les jump scares sont nombreux, contribuant à maintenir une tension constante. L’ambiance est vraiment pesante, certains passages mettent mal à l’aise, et il n’est pas rare de se dire « bon allez, ce n’est que le fruit de mon imagination ». Des fois, on se déplace dans une pièce, on fouille les lieux comme d’habitude pour trouver des documents ou autre objet clef, et puis hop, il y a une personne qui nous regarde assis sur une table et qui disparaît. Cela fait toujours son petit effet.
D’ailleurs, la bande sonore est l'un des points forts du jeu. Les musiques stressantes et les bruitages bien pensés renforcent l'ambiance oppressante. Les voix en version originale sont convaincantes, et la présence des sous-titres en français facilite l'immersion pour les joueurs non anglophones. Non, il n’y a pas à dire, sur le plan audio-visuel, c’est du très bon niveau. Mise à part quelques rares baisses de framerate, on prend plaisir à plonger dans ce cauchemar.
Au niveau du gameplay, REVEIL reste fidèle au genre du walking simulator. La progression se fait principalement à travers la marche, la lecture de documents et la résolution de petites énigmes. Cependant, le jeu parvient à maintenir un certain niveau de stress en introduisant des moments où il faut éviter la mort en fuyant ou en se cachant, ce qui ajoute de la variété à l'expérience. Dans ces passages, on va ressentir des moments de tension, qui nous font sortir de notre confort. En effet, la plupart du temps, même si le jeu cherche à nous mettre mal à l’aise, on ne risque rien à part un petit sursaut. Mais quand on doit courir à travers un wagon pour éviter de se faire chopper par un taré, je vous le dis, les poils se hérissent sur le dos ! Et mention spéciale au passage dans la forêt avec une lampe torche, mais je n'en dis pas plus, je préfère vous laisser la surprise.
Avec ses cinq chapitres, REVEIL offre une durée de vie d'environ 4 à 5 heures, ce qui est satisfaisant pour ce type de jeu. J'ai trouvé le dernier chapitre du jeu très intéressant à découvrir, l'histoire est plus aboutie qu'on peut le croire, en tout cas moi j'ai beaucoup aimé. Il y a la possibilité de découvrir différentes fins, ce qui incite à vouloir rejouer pour explorer toutes les facettes de l'histoire. Heureusement, on peut les découvrir en rejouant seulement le morceau de chapitre qui nous intéresse. Un bon point car même si le titre est très bon, l’effet de surprise sera forcément atténué sur un second run.
En conclusion, REVEIL est un bon walking simulator dans le thème de l'horreur. Les fans du genre seront séduits par son atmosphère, ses énigmes et ses moments de tension bien dosés. Si vous êtes prêt à plonger dans un monde où la frontière entre la réalité et la folie est mince, REVEIL est fait pour vous.