Un roguelike coincé entre le temps et l’espace...
Après un disclaimer qui annonce que Revita va aborder des sujets sensibles, nous voilà plongé dans un univers sombre en Pixel Art. Nous sommes un petit garçon arrivant dans une station de métro et qui va devoir gravir étage par étage la tour de l’horloge. Comme dans tout bon roguelike, il vous faudra construire une build intéressante afin de réussir votre run.
Développé par BenStar, on est frappé, dès les premières minutes par la mélancolie qui se dégage du titre. Après un bref tutoriel qui vous explique les fondements du jeu (tir, dash...), on est face à un jeu de plateforme de type roguelike où il faudra anéantir chaque monstre de chaque étage de la tour générée aléatoirement, afin de progresser et réussir votre périple ou plutôt votre quête initiatique.
Le jeu se présente comme un twin sticks shooter : un stick pour se déplacer et un stick pour orienter le réticule afin d'occire vos ennemis. Et ils sont nombreux et variés. Vous devrez les reconnaitre afin de mieux appréhender votre façon d’en venir à bout et monter dans l’ascenseur qui vous rapprochera du boss.
La mort sera inévitable et vous reviendrez sempiternellement à cette station de métro et recommencer à gravir cette tour de l’horloge à sa base. Le jeu n’est pas punitif, car à chaque retour à votre station RATP, il y aura de nouveaux personnages ou des améliorations qui vous permettront d’avancer et c’est en cela que le jeu est terriblement addictif. A chaque run, vous avancez un peu, petit pas par petit pas comme dans la vie de ce jeune garçon qui cherche à se construire.
De ça et là, lors de votre ascension dans l'ascenseur OTIS de la vie, vous serez confronté à des choix cornéliens afin d’avoir des améliorations uniquement valables pour votre run. Vous serez amené à choisir entre sacrifier une partie de votre vie afin de gagner une amélioration. Faudra-t-il sacrifier ce cœur afin d’être plus efficace et aller plus loin dans l'aventure ou posséder plus de vie pour affronter les problèmes à venir. Dur, dur.
De plus, le jeu est assez avare pour vous restituer de la vie, votre meilleure option étant de récolter les âmes de vos ennemis vaincus afin de faire grimper une jauge qui vous permettra de restituer votre jauge de vie... la gestion de votre vie est indispensable dans ce jeu.
La musique et le coté nostalgique m'ont fait penser, et c’est d’actualité avec la mort de Leiji Matsumoto à Galaxy Express 999. Une quête teintée de désespoir... il y a qu’à noter le nom des boss qui sont toujours en relation avec les affres de l’adolescence et du passage à l'âge adulte.
Revita n’est pas un mauvais jeu. Vous êtes client de roguelike, vous tomberez aisément sous son charme. Bien sûr, il arrive après la bataille et après de grands noms que je ne vais pas encore recité ici mais il a son charme. On n’y revient non sans déplaisir mais le coté répétitif du genre lassera les autres qui ont déjà un backlog plus que rempli par des titres peut être plus marquant dans l’histoire vidéoludique.