Ride to Hell Retribution Super un jeu avec des bikers ! En plus celui-là, je l'attends depuis un moment ! Seulement voilà, à part pour quelques fous furieux, ce jeu est un peu une douche froide ! Au moins, le mode de customisation de la moto pourra peut-être vous inspirer lorsque vous vous déciderez à prendre une moto. Après y avoir jouer, vous comprendrez mieux le 1% sur la jaquette ...
Ride to Hell Retribution, c’est une longue et difficile histoire. Je me rappelle un autre temps où je débutais dans la rédaction d’article et j’avais vu qu’un jeu de motard sortait. J’étais dans ma période Son of Anarchy et je voulais rouler en grosse bécane dans le désert. Mais les aléas du développement et divers soucis ont failli transformer ce jeu en vaporware à l’instar du plus grand d’entre eux : Duke Nukem. Le jeu est sorti mais Jake sera t-il aussi rude que le Duke ? Surtout qu’un jeu comme cela a du potentiel pour tout déchirer. On imagine aisément un savant mélange de Sleeping Dogs et de Red Dead Redemption. Ou même un Road Rash avec des burnes ! Premier constat : je suis inquiet : un odieux 1% traine à côté du titre. C’est un langage de biker mais pour le joueur moyen, ça fait peur. On est habitué aux jaquettes qui disent : « 85%, ce jeu c’est de la balle de bombe », « 90%, je ne verrai plus les jeux vidéo comme avant ». Mais là… 1% sur la jaquette… C’est osé ! Mais pour info, c’est une façon de dire que ce sont des bikers qui aiment foutre le dawa. Quand tu as 1%, sur ton blouson, tu es un vrai de vrai, un dur de dur !
I'm a poor, lonesome biker !Ouais ! Dans ce jeu, on a une histoire ! Jake revient du Vietnam et il est un peu marqué par la guerre. Il retrouve donc son oncle et son frère qui habitent le trou du cul du désert américain. Dès la première sortie, tout part en vrille car le petit frère a la bonne idée de porter la veste du père biker qui est mort il y a quelques années. L’ancien gang rival du père n’apprécie pas de voir les rejetons de leur ancien ennemi et du coup, ils égorgent le petit frère et vous laisse pour mort après quelques balles dans le caisson. Vous voilà prêt à devenir l’ange de la vengeance. À chaque chapitre, le but est donc de poursuivre le mec d’un gang. Pas original mais couillu comme un bon film de la TNT. Ce qui va compter finalement, c’est le plaisir pad en main.
Bon autant le dire tout de suite : je ne me suis jamais fait chier comme dans ce jeu. Et pourtant, vous savez sûrement tout le mal que je pense de Metal Gear Rising Revengeance. Ici, trois phases de gameplay notables. Tout d’abord, vous avez la conduite. Normal, on est dans un jeu de bécane. Les motos se comportent comme des aéroglisseurs tamponneurs. Les sensations sont donc assez nazes et si le powerslide m’amuse, il faut reconnaître que c’est super pauvre. Et je vous épargne le comportement des autres véhicules qui sont proches de l’ absurde avec des camions qui viennent se foutre sur le bas côté sans raisons ou qui se mangent des murs (quoi que la drogue a l’air répandue dans le jeu). Et je ne vous parle pas des QTE lorsque deux motos sont côte à côte.
Alors, il est comment mon jeu ?Bon, après tout, je ne suis pas connu pour être le pro du site en matière de conduite donc allons au second gameplay : la baston. Ici, on a des coups rapides et forts et des protections. Dans les faits, on sent une certaine familiarité avec Batman : Arkham Asylum et son free flow mais dans Ride to Hell, le héros a un sérieux balai dans le cul et les animations ont l’air maladroites. Jake glisse d’un ennemi à l’autre et son coup enragé est terriblement lassant et malvenu. Le temps de l’animation, les ennemis vous laissent massacrer leur pote. Il reste les gunfights pour se consoler dans ce cas ? Si vous aimez les animations en cartons, les armes qui ont autant d’impact qu’un jouet et les ennemis qui ont le QI d’une moule, alors cela vous plaira. Les bad guys sont d’ailleurs bien solides : à part un headshot, ils peuvent prendre des dizaines de balles dans le buffet (ça explique votre survie au début au moins). Ceci dit, si un méchant met un masque de hockey, il peut manger une dizaine de bastos dans la tête (il est en titane le masque j’imagine).
Prend ta clé ! Molette !Bon, histoire bateau, gameplay en mousse, on a un peu de liberté il paraît pour se consoler : de longues chevauchées cheveux aux vents sur sa belle moto ! Non, je déconne, on a une ville dans laquelle on est limité à trois lieux (grosso modo) sinon, le jeu nous fait réapparaître : on peut donc acheter des armes et des techniques, vendre de la drogue (pour avoir du blé) et relooker sa moto. À part ce dernier mode, les autres sont rébarbatifs et surtout mal fait. Cette zone sert juste à se préparer avant un combat en fait un peu comme dans WET (belle référence, hein Riggs ? ). Sauf que dans WET, l’environnement était réduit, on pouvait faire du parkour et Eliza Dushku prêtait ses formes à l’héroïne, ça envoyait de la purée ! De plus, dans Ride to Hell, vous avez droit à des graphismes d’un autre âge : personnages encore moins bien fait que dans un Guitar Hero (1erdu nom), environnements ternes, textures crasseuses et musiques vite répétitives. Sur ce point, c’est dommage, car sur certains morceaux, j’y croyais un peu et puis paf le chien comme on dit !
Born to be wiiilllllllddd !!!!!Je ne suis pas un joueur compliqué, je peux même pardonner un jeu moyen visuellement si le fond vaut le coup. Si l’on m’avait laissé plus de liberté ou que les combats déchiraient tout, j’aurais été plus conciliant. Mais ici, nous sommes face un jeu qui a dix ans de retard et qui ne sait plus où il habite. Même Lollipop Chainsaw a l’air mieux fini, c’est pour dire. Un manque de fun flagrant dans un jeu qui pourtant, avait un fort potentiel dans son idée de jeu de biker !
Jake va mettre de l'ordre dans ce bordel !