Comme à son habitude QUByte Classics ressort, d’outre-tombe, des jeux à l’intérêt plus que limité.
Sorti sous DOS, Amiga, Atari ST et Megadrive et publié, à l’époque par Electronic Arts, Risky Woods nous met dans la peau de Rohan, un jeune guerrier qui devra traverser des bois hostiles afin de libérer des moines transformés en pierre et combattre des boss afin de rétablir la paix et l’harmonie.
Le jeu se présente sous la forme d’un Action Plateformer aux graphismes résolument 16 bits, daté et déjà hideux à l’époque en 1992. Il faut rappeler que Sonic 1 est sorti en 1991 et que ce Risky Woods sentait déjà les boules à mites et l'andouillette de grand maman.
Le gameplay est on ne peut plus simple : un bouton de saut, un bouton d’attaque et un bouton d’action. Notre héros peut se battre avec différentes armes : couteaux de lancer, boomerangs, cercles de feu... L’arsenal est efficace mais en 2023, les ennemis qui réapparaissent à l’infini en meutes, ce n’est plus acceptable. Si on pouvait tolérer cela dans les Megaman ou les Castlevania, c’est que cela n’était pas punitif... Ici tout est fait pour vous ennuyer, les ennemis sont présents pile poil sur la plateforme sur laquelle vous devez sauter et vous avez beau les détruire, ils reviennent en boucle. Frustrant.
Un Action Plateformer comme son nom le précise joue sur l’action, or ici de l’action nerveuse, il n’y en a tout simplement pas. Rohan est mou comme un Shinzay après une tartiflette. Les sauts sont aussi impressionnants qu’un Gerard Depardieu sautant au-dessus d’une flaque d’eau. Sans compter sur les plateformes mal calibrées : lorsqu'on arrive à une extrémité, on tombe, car visuellement rien ne nous indique que la plateforme s’arrête avant.
La musique est digne de Vincent Delerm, aussi soporifique que possible. Rien ne va ! Attention si par chance vous arrivez à la fin du niveau et que vous avez omis de libérer les moines de leur pétrification, il faudra recommencer le niveau ! Bien sûr, on peut trouver çà et là quelques points positifs comme le fait de pouvoir enregistrer sa partie à tout moment via le save state, l'upgrade des armes ou le fait qu’en ramassant les parties d’une roue et en la plaçant entière dans une statue, vous aurez à reproduire un “schéma” musical.
Mais que tout cela est maigre, fade et insipide ! Car si ça ne suffisait pas, il y aussi un temps pour réaliser tout ceci. Une fois, ce temps écoulé... c’est la mort qui ouvrira ses bras mais je préfère la grande faucheuse plutôt que m’évertuer à continuer ce jeu.
QUByte, je vous en supplie, arrêtez de nous ressortir ces jeux oubliés, qui le sont pour une raison bien simple : du vinaigre ne devient pas du St Emilion avec le temps ! Surtout au tarif de 10 euros.