Running Fable Prenez SokoBunny et Fall Guys, mettez le tout dans un mixer et vous avez du vomi prêt à consommer.
Ah, Running Fable, le titre qui nous fait nous demander si les développeur ont joué à leur propre jeu avant de le lâcher dans la nature. C'est comme si quelqu'un avait pris une poignée de la direction artistique de l'excellent (non) SokoBunny, mélangé à une pincée de Fall Guys pour le côté "course en folie", et ensuite ajouté une louche de problèmes pour bien assaisonner le tout. Voilà, vous avez une idée de mon supplice.
Le synopsis du titre est là pour vendre du rêve. Running Fable est un jeu de course multijoueur (et multiplateforme) pouvant accueillir jusqu'à 10 joueurs en ligne, où vous devez placer des objets et des pièges avant de courir dans des niveaux "fantastiques" (sic). Il veut nous proposer une nouvelle approche du genre de la course, en ajoutant un nouveau mécanisme de placement d'objets pour pimenter l'expérience du simple passage du point A au point B. Mais à la fin, il faut tout de même être le plus rapide. Les personnages sont des lièvres ou des tortues. Les deux ont un gameplay un poil différent. Le lièvre peut voler avec ses oreilles (oui, oui...) et la tortue peut faire du surf avec sa carapace (et oui!).
Le problème de Running Fable, bah, c'est que rien ne va. Le gameplay ? On court comme un con en évitant des objets cachés ou non. Dès qu'on touche l'eau, on coule et on respawne un peu n'importe où. Il n'y a aucun rythme, on avance bêtement au petit bonheur la chance. L'IA est pétée, on gagne super facilement. Quand on joue en ligne... ah bah on ne peut pas, il n'y a personne qui joue à ce jeu (heureusement). Peut-être que, après la sortie, ce sera mieux, mais j'ai un doute... En attendant, et pour le moment, si vous lancez une partie rapide en ligne, vous vous retrouverez aussi seul qu'un cosmonaute dans l'espace. De toute façon, si c'est pour lancer une partie et se retrouver avec une caméra ignoble... Elle est complètement à la ramasse, cela rend le jeu injouable et illisible très souvent.
Techniquement, c'est vilain, c'est moche, c'est rude ! Le pire, c'est que Running Fable se paye le luxe ne pas être fluide. Les personnages sont animés comme des personnages animaliers de chez Playmobil, du coup, couplé aux saccades du titre, cela en devient risible. Les décors ne sont pas très variés, et surtout, le level design est proche du néant. On suit des couloirs, on évite de l'eau, on a quelques ponts et basta. Quant aux bruitages et à la musique, je suis convaincu que les développeurs ont dû fermer les yeux, taper au hasard sur un clavier et dire : "C'est parti pour une symphonie de l'échec !" Les bruits inexistants et la musique de fête foraine qui se répète sans fin créent une ambiance aussi joyeuse qu'une visite chez le dentiste.
Running Fable est une expérience unique en son genre : unique dans sa médiocrité, unique dans son désastre et unique dans sa capacité à vous faire regretter chaque centime dépensé pour cette calamité. Si vous cherchez à éprouver une profonde déception et un sentiment d'incompréhension existentiel, alors ce jeu est fait pour vous. Pour les autres, sauvez vous et courez vers des titres plus attrayants, car Running Fable n'est rien de plus qu'un navet... ou une carotte.