Summertime Madness Un walking simulator qui va vous peut-être vous filer la migraine.
Il est devenu courant de voir arriver dans le store Xbox des jeux d’énigmes à la sauce walking simulator. En gros, un titre où il y a un peu de narration (parfois un peu perchée d’ailleurs), pas mal d’énigmes et surtout beaucoup de marches en vue à la première personne. Summertime Madness ne déroge pas à la règle. Après, est-ce une réussite dans son genre ? Nous allons essayer de répondre à cette question, c’est un peu le but de ce test.
Dans Summertime Madness, on incarne un peintre qui a eu la merveilleuse idée de conclure un pacte avec le diable. Bien entendu, cela se passe mal, et notre personnage se retrouve bloqué dans l’une de ses toiles. Du coup, on se retrouve à voyager dans un monde surréaliste, créé par notre artiste-peintre, et il faudra réussir à s’en sortir pour retrouver le monde réel. Et pour cela, il faudra résoudre un max d’énigmes, et le temps vous sera compté. D’ailleurs, un point important : le niveau de difficulté nous donnera plus ou moins de temps pour finir le jeu. Il existe également un mode où le temps n’a pas de conséquence. Qu’est-ce que cela change ? Et bien c’est simple. Summertime Madness est un titre qui ne nous prend pas par la main. Pour comprendre une énigme et la résoudre, il faut faire attention à l’environnement autour de nous, et parfois même faire des essais à l’aveugle pour comprendre un mécanisme. Afin de nous aider, on peut demander une aide, qui nous montrera via une image, une solution ou une aide pour comprendre ce qu’on doit faire.
Chaque fois qu’on utilise une aide pour résoudre une énigme, on perd du temps. Du coup, si on joue en mode chronométré, on va hésiter à demander un coup de main. Sinon… Bah il y a des chances qu’on finisse bloqué dans ce tableau. Personnellement, ce système m’a plutôt frustré. Le jeu n’est pas toujours évident, dans le sens où ce n’est pas toujours très clair. Alors, un petit coup de main c’est sympa, mais se prendre 15 minutes de pénalités pour une pauvre image qui montre un levier… C’est parfois cher payer. Bon heureusement, en mode facile, le temps on s’en fiche, mais cela enlève un peu de piment au jeu. Personnellement, si vous avez du temps à tuer, faites d’abord le jeu en facile puis ensuite, si cela vous a plu, tentez un speedrun sans aide. Cela vous débloquera des succès au passage.
Les environnements ne sont pas hyper nombreux car la surface de jeu est plutôt limité. D'ailleurs, c'est plutôt marrant car les décors se construisent ou se dévoilent au fil de la résolution des énigmes. Mais cela reste petit et on fait vite le tour de l'île. En extérieur, on se retrouve dans une direction artistique qui semble clairement inspirée par le dernier The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai dit que le jeu s’en inspire. On retrouve la palette de couleurs, les herbes folles qui bougent au gré du vent, mais voilà, ce ne vole pas beaucoup plus haut. En tout cas, c’est coloré, en extérieur, c’est plutôt sympa, mais par contre, les énigmes qui se trouvent en intérieur, nous font découvrir des lieux beaucoup moins passionnants. C’est même, limite vilain, je pense au niveau dans le vide où il faut créer un chemin pour atteindre une porte. La bande son n’est pas désagréable mais la musique est tout de même un peu redondante. Les énigmes sont parfois bien trouvées, quoiqu’un peu tirées par les cheveux, mais j’ai trouvé les mécanismes plutôt redondants. Et surtout, certains puzzles sont franchement énervants : je pense notamment à ce niveau avec des escaliers en mode labyrinthe qui file la migraine. Niveau durée de vie, il faudra compter environ 4 à 5 heures de jeu pour arriver au bout de l’aventure dans un premier run.
Summertime Madness est un petit jeu d’énigmes en vue à la première personne pas dégueulasse mais parfois un peu énervant. On est souvent un peu perdu et certaines énigmes sont énervantes. Mais si vous aimez le genre, vous apprécierez sans doute sa bande son feutrée et ses graphismes colorés. Dommage, ce titre aurait pu viser un peu plus haut à mes yeux, avec quelques petits ajustements.