Peu de jeux m'arrachent un Waouh mais je dois bien avouer que là, graphiquement je suis en admiration!
Pas que je sois un joueur blasé, bien au contraire, mais la “patte” graphique de ce Sword of the Vagrant est digne des plus grands. Quand on le lance pour la première fois, on ne peut s’empêcher de penser au Studio Vanillaware et son Dragon’s Crown, pour ne citer que lui. Un univers Fantasy où des sorcières aux attributs proéminents avec un graphisme 2D travaillé comme un tableau côtoient des barbares, soldats et autres zombies avec des animations et un gameplay basique mais qui remplissent plus que correctement leur cahier des charges ! Peu de gens savent le faire.
Vous incarnez Vivian (prononcé Vivianne), jeune guerrière échouée d’un naufrage dans le monde de Mithrilla. Armé de votre épée, vous rencontrerez divers protagonistes qui vous permettront d’en savoir plus sur ce monde et ses habitants ainsi que sur vous-même et votre passé. En soit, du très très classique !
Nous sommes donc face à un action/plateforme qui n'est pas sans rappeler la saga Castlevania : Symphony of the Night pour les éléments RPG mais dont la linéarité et la structure font plutôt penser aux premier et troisième opus. Différentes épées à améliorer, ainsi que des armures, et un sempiternel arbre de compétences qui se complète via des cristaux mana que laisse tomber les ennemis une fois vaincus.
Vous arpenterez des contrées aux styles variés pour y affronter des boss qui ne le sont pas moins. Certes, on a déjà vu cela mille fois mais c’est tellement beau et bien fait que vous passerez outre. On navigue en terrain connu au niveau maniabilité, un bouton attaque faible, un autre fort, un bouton de saut et un de magie. Basique et efficace.
Je ne rentre volontairement pas dans le cœur de l’histoire car comme elle est assez convenue... Si je vous spoile, cela n'aura guère d’intérêt car déjà on joue plus au jeu pour sa réalisation que pour son histoire. L'aventure est très linéaire. Il est possible d’afficher une carte qui vous indique l'endroit de la prochaine fourche scénaristique ou des différents points de sauvegarde. Il existe des chemins alternatifs qui vous ouvriront un pan de votre arbre de compétences ou des objets facilitant votre aventure.
Il n’y a que musicalement que le jeu m’a laissé de marbre car vous l’aurez compris au détour de ces lignes : ce jeu est un gros coup de cœur. Si j'ajoute à cela un prix incroyablement bas pour cette qualité de travail (il est au moment où j’écris ces lignes à 9,99 euros sur le Xbox Store), on aurait tort de se priver de l'ajouter à sa liste de souhaits dans l’optique de futures soldes ou de l’acheter directement !
Pour les âmes prudes, je conseille le jeu à un public au minimum adolescent. Entre nymphettes, sorcières sévèrement poumonées, notre guerrière qu’il est quand même possible d’habiller plus chaudement et le contexte de zombie, de mort et certains tableaux un peu sanguinolant... il peut “choquer” quelques âmes sensibles qui au vu de la direction artistique le penseraient tout public.