Un jeu coloré en mignon ? Pas tout un fait ! Un jeu poétique et dur qui rappelle le côté poétique des jeux vidéo !
Encore un jeu pour gamin ? C'est vrai que j'ai pensé ça pendant cinq minutes quand le rédac' chef est venu dans mon bureau en ricanant ! Comme s'il voulait rétablir un équilibre cosmique après les hectolitres de sang, de tripes et de je ne sais plus quoi de Mortal Kombat XL. Puis, j'ai lancé le jeu et j'ai découvert...
Teslagrad est un jeu sombre. Dès l'intro, on comprend que cela ne rigole pas. Votre père vous laisse à l'entrée d'une baraque quand vous êtes un bébé. Devenu enfant, des militaires hostiles vous obligent à fuir à travers la ville. Votre refuge, un château et ses pièges. Votre arme ? Un gant capable de donner des charges positifs ou négatives à certains objets. L'occasion de jouer avec ses méninges pour se frayer un passage à travers le jeu. Si le jeu est court en soi, il n'en demeure pas dur puisque la moindre erreur est synonyme de mort. Si les énigmes se jouent sans trop de soucis, les ennemis seront particulièrement punitif à l'image du premier boss que vous affronterez.
Cela dit, il se dégage de Teslagrad une ambiance telle que l'on veut persévérer. Cette espèce de tristesse comme un pavé froid battu par la pluie, est un moment rare dans le jeu vidéo. L'un de ces instants où l'on est dans l’œuvre tout en étant dans le jeu. Rien que pour cela, Teslagrad mérite d'être exploré !