Test de Aero The Acro-Bat 2 – Si tu es Bat, tu as forcément une suite !

Sorti en 1994, Aero the Acro-Bat 2 fait directement suite au premier opus (le test est ici pour information) et voit notre acrobate chauve-souris se retrouver une nouvelle fois face à Edgar Ektor. Après avoir contrecarré les plans destructeurs de ce dernier pour détruire le monde du divertissement, Aero décide d’enquêter sur le mystérieux musée des horreurs d’Edgar. Transporté dans un lieu étrange via une boîte magique, Aero doit désormais s’échapper et mettre fin aux nouvelles machinations d’Edgar, qui a survécu grâce à l’aide de son sbire, Zero, et prépare un plan B pour assouvir sa vengeance.

Que c’est terne…

Dès les premiers instants de Aero the Acro-Bat 2, on se rend compte que ce second épisode est (heureusement) une amélioration par rapport au premier, même si les défauts de la série ne sont pas tous corrigés. Le jeu reste difficile, avec un niveau de challenge assez élevé, notamment lors du combat final contre le boss. Il faut compter environ 4 à 5 heures pour en voir le bout, et la difficulté pourra en décourager certains. Cela dit, c’est un jeu plus abouti que le premier, notamment grâce à un level design qui, sans être excellent, s’est clairement amélioré. Les niveaux sont plus cohérents et on s’y perd moins, ce qui était un vrai problème dans le premier épisode.

La musique dans la peau

Cependant, tout n’est pas parfait. Le déplacement d’Aero souffre encore de latence. Lorsque l’on veut s’arrêter, il y a un léger délai, ce qui rend le contrôle du personnage parfois frustrant, surtout dans les sections où la précision est de mise. Le dash aérien, qui était un problème dans le premier jeu, reste tout aussi imprévisible et peu satisfaisant à utiliser. Quant aux projectiles qu’Aero peut lancer, ils se contentent de partir droit devant, sans aucune innovation ni finesse. Cela donne une impression de jeu de plateforme assez basique, qui ne propose pas grand-chose de nouveau sur le plan du gameplay.

Un peu plus joli que le premier tout de même

Du côté sonore, la musique est dans la lignée du premier jeu : peu inspirée et plutôt lambda. Les mélodies ne marquent pas les esprits et les bruitages sont tout aussi vieillots. On a du mal à se plonger dans l’ambiance, et le thème du cirque, pourtant central dans l’univers d’Aero, n’est pas bien exploité sur ce plan. C’est vraiment un aspect qui aurait pu être retravaillé pour rendre l’expérience plus immersive et mémorable.

Ca glisse !

Graphiquement, il y a une légère amélioration par rapport au premier Aero the Acro-Bat, avec des sprites un peu plus fins et des animations qui tiennent la route (pour l’époque bien entendu). Cependant, l’ensemble reste terne. Là où on aurait pu espérer des décors plus colorés et des environnements plus vivants, on se retrouve avec des niveaux assez fades et tristounes. Il manque ce côté flashy et vibrant qui aurait pu vraiment donner plus de vie à cet univers.

Vacances dans l’Est

Là où Aero the Acro-Bat 2 se démarque, c’est dans ses options supplémentaires, qui viennent enrichir l’expérience. La possibilité de basculer entre la version anglaise et japonaise est un petit plus sympa pour les puristes, et les fonctions de retour en arrière ou de sauvegarde n’importe quand rendent le jeu bien plus accessible, surtout face à sa difficulté. Les filtres d’écran ajoutent une touche rétro pour ceux qui aiment personnaliser leur expérience visuelle, et la galerie d’images permet de replonger dans l’histoire du jeu avec des illustrations et designs d’époque. Enfin, la possibilité d’activer des triches comme l’énergie infinie ou l’invulnérabilité pourra séduire ceux qui veulent simplement profiter du jeu sans trop se prendre la tête.

En conclusion, Aero the Acro-Bat 2 est un meilleur jeu que son prédécesseur, mais il ne parvient pas à se hisser au niveau des meilleurs jeux de plateforme de son époque. Même avec des améliorations notables, notamment dans le level design et certaines options modernes bienvenues, il reste un titre vieillot, loin d’être révolutionnaire. Alors oui, c’est mieux que le premier, mais on ne va pas se taper le cul par terre pour autant.