Koei Tecmo débarque avec DYNASTY WARRIORS: ORIGINS dont j’avais déjà bien poncé la démo (c’était ici). Il faut dire que pour moi, DYNASTY WARRIORS: ORIGINS, c’est du gâteau en terme de test et d’approche car bon… j’ai joué à quasiment tous leurs jeux et dérivés, j’ai fait la démo et j’ai lu le bouquin chinois de 3000 pages qui sert de base au jeu. Bref, je suis un gros fanboy et du coup, j’ai toujours peur d’être déçu car même en étant fan, je dois avouer que le Dynasty Warriors 9, il manque de peps. En terme de baston Koei, j’ai préféré le très fun Samurai Warriors 5 ou encore j’ai apprécié le côté dark du crossover entre eux et les gars de Nioh pour faire Wo Long (même si je mange de la boue par endroit) ! Mais comment résister à l’appel de ce DYNASTY WARRIORS: ORIGINS ? Je ne peux pas, je vais donc rejoindre Xiahou Dun (le GOAT, mon chouchou), Guan Yu ou encore Xu Huang pour aller unifier la Chine !
Le pitch est celui des Trois Royaumes sauf que l’on incarne un illustre inconnu qui cumule en étant amnésique ! A la différence des épisodes Empire, pas de personnalisation d’apparence et on va suivre l’histoire grosso modo plutôt que de façonner la Chine des royaumes combattants à notre sauce. Alors, on pourra devenir pote davantage avec untel ou untel mais on va suivre tout ça comme le jeu l’entend. Le cadre est cool, on le connaît mais cet illustre inconnu au physique lambda… Niveau immersion et intérêt, je n’arrive toujours pas à entrer dans le délire. Pourtant, on a de quoi faire en terme d’activités, de missions ou encore de dialogues à découvrir et débloquer ! Les rapides passeront sûrement entre 20 et 25h dans le mode histoire mais les autres peuvent multiplier par 5 ce chiffre s’ils veulent tout découvrir ! Perso, l’histoire me suffit car aller choper tous les dialogues ou encore toutes les missions secondaires, ce n’est pas toujours le plus passionnant. Pratique pour grimper ses niveaux d’arme ou choper du matos mais après X missions où l’on tape du bandit (entre autres), je vais me concentrer sur les missions principales qui font le spectacle il faut l’avouer. Mais toujours est-il que le côté fade de notre héros frustrera grandement ! Si au moins, nous avions pu le personnaliser un minimum, ne serait-ce qu’une moustache !
Visuellement, on connaît la chanson, des perso cools au design bien sympa. On note le redesign « plus jeune » des protagonistes connus pour bien coller au cadre du jeu qui se concentre beaucoup sur les premiers chapitres du livre avant de s’ouvrir sur les Trois Royaumes à proprement parlé afin de couvrir la première moitié du livre grosso modo. Visuellement, toujours, les péons sont tous les mêmes, les décors sont assez inégaux avec des endroits comme des forteresses assez vides mais on a des forêts qui invite à la balade. Le gros point fort à mon sens, c’est l’impression de foule pour les batailles. On a vraiment la sensation d’avoir des hordes de soldats devant nous et les corps ne partent pas après 2 secondes comme avant. De même les musiques rock de la saga demeurent et portent bien l’action. Mais on n’aura pas Redge qui va pleurer de joie devant la démonstration technique.
Mais DYNASTY WARRIORS: ORIGINS, c’est un musou donc de la baston ! On a un système un peu hybride entre ce que l’on connaît de base des jeux avec du saupoudrage des compétences (ou Battle Arts) et des « tactiques » un peu comme vu dans l’épisode 9. Pour le côté baston, ça envoie globalement mais les compétences enlèvent un peu de rythme à la baston générale et rend les combats contre les grands officiers assez longuets et pas toujours fun ! Oui, on n’affrontera pas Lu Bu comme un officier de base mais ici, on aura un combat qui manquera de piquant. Tâcher de briser la posture ou de contrer le coup bidule, ça casse le flow malgré la présence dans cet opus de jolis mouvements et d’effets sympa comme des gros plans, des arrêts sur image ou des ralentis. C’est pour ça que garder les choses simples, surtout pour de la baston, c’est important. A vouloir ajouter du sel ou du poivre, on va parfois toussoter dans certains passages car on se prend la tête pour un résultat pas toujours plein de goût. On perd par moment le côté bourrinage et tabassage en règle. Les coups de bases (faibles et forts), le musou et parade/esquive, et on avait une recette éprouvée qui suffisait amplement. Les Battle Arts et stratégies manquent de fun comme je l’ai dit.
Mais il demeure tout de même que l’on se défoule et qu’on a pas mal de moments avec le sourire notamment quand on charge contre des hordes ennemis et que l’on voit nos attaques (de base ou musou) soulevées la moitié du champ de bataille. Mais la présence d’un héros « inconnu » un peu lambda et de passage de gameplay moins souples seront dans un coin de votre tête.
En résumé, DYNASTY WARRIORS: ORIGINS est un jeu qui va donner envie aux fans de s’y lancer. Davantage par fidélité à la saga et au musou plus que par véritable intérêt dans l’épisode en question. Le goût d’opportunité raté sera sûrement dans la bouche de beaucoup. Pour moi, c’est un peu le cas même si cela ne va pas altérer mon intérêt et mon amour dans la série. Je vais y jouer, je vais m’amuser mais je sens que l’épisode aurait pu donner plus sans avoir à en faire beaucoup. Mais je sais que chaque épisode, comme sur beaucoup de série, ne peut pas être une épisode de légende !