Loretta Un petit jeu pour se ressourcer ?
Loretta est un jeu DANGEN Entertainment et il fait partie de la famille des jeux narratifs du circuit indé. Je vais donc voir ce que notre Loretta veut me raconter.
Loretta, c'est le nom de l'héroïne que nous contrôlons et dixit elle-même, sa vie est assez naze ! Obligée de partir de la grande ville pour vivre dans la bicoque familiale de son mari, écrivain à la petite semaine, criblé de dettes. On peut dire que Loretta n'aime pas sa life. Elle a tout de la Desperate Housewife sauf qu'elle vit dans les années quarante et qu'elle n'a pas la télé, le wi-fi ou Jingoro pour lui donner le sourire. Mais Loretta sait "s'amuser" et après le petit chapitre d'intro, on va plonger dans le dur car Walter, son mari, a disparu et Loretta a peut-être des trucs à dire ou faire.
L'intrigue aimera dérouler des révélations au gré des dialogues mais également sur les moments clés de chaque séquence. Loretta est une femme plus complexe qu'elle veut bien nous le dire au départ. L'ambiance est également de la partie avec une atmosphère assez lourde et malsaine. Dommage que le jeu ne soit pas en français car une partie du public sera écarté de l'intrigue qui a son cachet.
Surtout que Loretta joue la carte du pixel de qualité. Que ce soit dans les brefs "cinématiques" ou dans les phases de jeu en deux dimensions, Loretta est un jeu agréable à regarder. Les musiques et voix collent parfaitement à l'intrigue et on peut presque sentir l'odeur des champs et les planches de la maison.
Mais le gameplay est plus mitigé à mon sens. Entre les contrôles qui n'ont rien de souple et d'intuitif ou encore les mini-jeux cryptiques et nécessaires pour avancer, on peut dire que Loretta n'a pas forcément envie de livrer ses secrets. On la comprend mais de là à faire peser ça sur la jouabilité...
En résumé, Loretta, malgré quelques soucis de jouabilité et l'absence de VF, est un jeu qui a une ambiance et une saveur qui méritent que l'on s'y attarde.
