Sker Ritual 2024

54 /100
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Sker Ritual

Test de Sker Ritual - C’est Sker-rement différent ! Bon Choix ?

Aborder quelque chose sous un autre angle, peut être salvateur ou détruire ce que l'on a construit. Wales Interactive tente le coup...

Maid of Sker m’avait enthousiasmé à l’époque. Ce Survival Horror déployait une ambiance singulière, basé sur le bruit et la gestion du son par rapport à son environnement et ses créatures. Sans être un joyau de technique, ce jeu avait su trouver son public et le tenir en haleine. Quand, dans une soirée, tonton Riggs habillé dans une tenue de soubrette avec un plumeau dépassant de son arrière-train me lâche un “J’ai quelque chose pour toi, tu avais aimé la première fois !”, évidemment dans un premier temps, j'ai eu peur, mais il ajouta “Tu te souviens de Maid Of Sker, je te file sa suite ! C’est... différent...” 

1 balle, un ennemi… telle est ma vie

 

Voilà le tableau

 

Rassuré… il ajoute, avec un clin d’œil plein de malice “Je t’aiderais cette fois-ci, ça peut se jouer à plusieurs, mon coquinou”. Bien sûr, je me sens à l’aise chez XboxOrNot mais de là à avoir une intimité à plusieurs…C’est Sker-remment dégoutant !  

Premier choc :  je retrouve les personnages qui ont su animer en moi le stress sur le visuel de l’écran titre, mais dans un menu totalement en anglais alors qu’il est annoncé en français. Heureusement, cela a été patché pour la sortie du jeu. Je lance une game solo. 

Bah alors, Balor

Deuxième Choc :  mon survival horror s’est transformé en FPS Shooter façon Call of Duty Zombie ou Killing Floor. Mais pourquoi ? Pourquoi le sort s’acharne sur votre humble serviteur ! Me voilà donc embarqué à buter des vagues d’ennemis au sein de 4 scenario alambiqués en réussissant moult missions plus ou moins intéressantes afin de débloquer un portail qui me mènera au grand méchant du chapitre choisi. 

Énigme foireuse 1

 

Énigme foireuse 2

Un cimetière, un hôtel, des égouts... des environnements qui ne vont pas changer la face du monde, mais qui ont un certain cachet… On sent que le jeu va s’étoffer avec l’ajout de DLCs sodomisateurs, car on voit déjà une boutique avec moult objets cosmétiques achetables avec de la monnaie sonnante et trébuchante. Le jeu service est à la mode et ça se sent. Il faut engranger de la moula, de la maille comme disent les jeunes. Déconcertant parce qu'on sentait tant d’amour dans la réalisation du premier opus alors que là on sent l’appât du gain. Ça prendra ou pas, auprès des joueurs ? Rien n’est moins sûr. 

Paname en enfer

Troisième choc : Riggs me rejoint pour une partie multi-joueurs car le jeu peut s’appréhender jusqu’à 4 joueurs. Ayant délaissé son apparat de lumière pour revêtir sa veste de survêtement bleue qui orne tous les streams de la rédaction, depuis 1 an... Il a bien fait de se mettre à l’aise puisque le jeu, même en débutant, vous en fera baver ! Pas une seconde de répit pour faire les fameuses missions. Les ennemis, nombreux, vous assailliront entre 2 destructions de générateurs, escorte de créatures afin d’ouvrir un passage, de carnages au milieu d’une zone prédéfinie afin de remplir une jauge… du classique, varié, mais chiant. Entre certaines vagues, un méchant plus coriace fera son apparition ce qui rallonge encore la sauce. 

La boutique d'armes

 

Le roi des rats n'est pas auvergnat

Bien sûr, chaque ennemi tué vous rapporte de l’argent ou des améliorations temporaires, mais il faudra vous acheter des armes, les améliorer, booster vos compétences de vie, ouvrir des portes qui vous ouvriront l’accès à certains pans du niveau… bref résister aux vagues afin de gonfler votre magot. Une sorte de GXL Redge qui démonte les vagues de bien-pensants sur Twitter pour dépenser son bas de laine chez Dealabs.  

Billy Corgan disait : I am still just a rat in a cage

Les directives, les emplacements ne sont pas très bien explicités, ce qui fait que vous êtes continuellement en train de chercher ce qu’il faut réellement faire pour avancer et entre 2 rafales de mitraillettes ce n’est guère aisé. 

Détruire la tour radio, mais ce n'est pas Far Cry

Le jeu a donc un certain charme pour ceux qui sont réceptifs à ce genre d’expérience, mais 2h30 par chapitre afin de réellement le boucler la première fois, c'est trop long, le sentiment de nager en plein brouillard est constante. Lors de notre aventure à 2, je n’ai pas compté les “t'as compris ce qu’il fallait faire ?” Frustrant et on n'en ressort pas vraiment grandit. 

Une fois que vous connaissez le niveau et ses objectifs, en 45 minutes, 1 heure, c’est plié. Mais il faut avouer que le jeu se résume à tuer, engranger un maximum de thunes afin de booster votre arme de prédilection au maximum, et débloquer les attributs passifs : les miracles qui se débloquent après certaines vagues, booster vos compétences physiques et occire le boss. Point barre, le jeu vidéo n’en ressort pas grandi et on se demande où est passée l’âme de l’original.  

Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pu tester le coop en ligne avec d’autres joueurs random, le jeu n’était pas officiellement sorti, mais gageons que cela soit du même acabit que l’expérience privée. 

Le petit train qui ne court pas dans la campagne

Avec un enrobage pas déplaisant visuellement et niveau sonore, on est déçu par la perte d’ambiance et le changement d’orientation, l’aspect “machine à cash”, le peu d'idées de gameplay de variété dans les ennemis et de situation, la perte de ce qui faisait le charme de ce studio indépendant modeste. Pour moi, Sker Ritual est une grande déception !

Yeeeesssssss

 

 

Sker Ritual - Note XboxOrNot

54 /100
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  • Retour de la franchise
  • Honnête visuellement et au niveau sonore
  • Maniabilité sans accros
  • Maintenant en français, du moins au niveau de l’interface, car les voix sont en anglais

  • Perte de l’identité
  • Machine à cash
  • Redondance des situations
  • Peu inspiré en termes de gameplay
  • Jeu assez ardu même en beginner
  • Notre barême en détail

Sker Ritual