Steel Seed de ESDigital Games est sorti fin avril et j’ai eu envie de lancer le jeu immédiatement quand Riggs m’en a parlé : « Un TPS où ca découpe ! Un petit côté Vanquish je trouve mais en moins dynamique (mais peut etre meilleur?) ». Chez XboxOrNot, on aime parler de Vanquish ou Vingt Quiches comme on aime à le dire (ou Vanquish Lorraine), le jeu survendu qui dégoulinait de partout tant il semblait être « le jeu » du moment et qui est maintenant perdu dans les affres du temps et de l’oubli. Bref, laissons là notre TPS perdu et intéressons nous à Steel Seed !

Dans le futur, un savant parvient à sauver sa fille en lui donnant un corps cybernétique bardé de gadgets dont une superbe épée de lumière (pratique pour le sauciflard en pique-nique) ! Mais notre héroïne se réveille seule et la base est en proie à une armée de robots tueurs. Bon… Sauf un qui nous accompagne dans notre quête pour découvrir le pourquoi du comment. Après l’intro, on en saura plus, je vous laisse découvrir mais en gros, il faut juste sauver le monde et l’humanité. Un truc classique mais Steel Seed nous le fait façon base du futur à explorer et jeu où l’on va d’un point A à B avec un minimum de balade.
En effet, Steel Seed table sur une mise en scène pour nous faire ressentir ce vent de l’aventure. Cela passe par des séquences de courses poursuites, la découverte d’environnement à donner le vertige et quelques courtes cinématiques pour poser l’ambiance. Steel Seed fait tout ça avec un budget contraint. Nous ne sommes pas sur un jeu avec gros chèque et budget AAA ! Pourtant, on sent que le jeu a été fait avec une envie de bien faire et on a de beaux environnements et de bonnes sensations. Et cela malgré des décors proches pas hyper inspirés par endroits, des ennemis souvent identiques et une modélisation des mouvements limitées. Mais Steel Seed n’a pas cédé à la facilité des pixels ou à l’appel minimaliste, le jeu est en 3D avec une modélisation globale qui m’a donné envie de jouer et d’explorer. Chaque nouvelle zone donnait envie et cela m’a rappelé dans une différente mesure, ce que je pouvais avoir dans un Xenoblade Chronicles avec un jeu pas parfait visuellement mais avec des décors géants qui donnent envie de jouer.
Même constat pour l’ambiance sonore et c’est donc de la jouabilité dont il faut parler. Steel Seed se présente comme un jeu d’action/aventure à la troisième personne qui emprunte à divers jeux. On a un côté exploration, plateformes où l’on va tâcher de se frayer un chemin et d’aller avancer dans le jeu. Mais on a aussi des phases de furtivité light où l’on doit éliminer les ennemis pour avancer. Des séquences sans grandes originalité qui heureusement seront rares. Et des phases de combats à la Dark Souls où l’on aura des patterns à comprendre, des esquives à peaufiner et où les ennemis reviendront gaiement en cas de point de récupération activée. L’XP que l’on extrait des ennemis sera d’ailleurs de la partie et à ce sujet, il est dommage de devoir faire une manip’ pour la récupérer plutôt qu’une récupération automatique. Les développeurs avaient peur que l’on se sauve avec l’XP d’un ou deux ennemis… Les phases de combat sont un brin rigide et montreront les limites techniques du jeu et de notre héroïne. Certes, on le sentait déjà en explorant mais c’est plus flagrant en combat.
Pour notre héroïne d’ailleurs, son développement via l’XP est assez anecdotique. Placé là pour faire bien, c’est très basique et il aurait été absent, cela aurait été pareil. Idem pour le système de costumes à débloquer qui est générique au possible.
Il n’empêche que Steel Seed est un petit jeu qui veut faire bien les choses et que j’ai été sensible à cette énergie. J’ai eu envie d’explorer le jeu et il faut globalement 10/12h pour découvrir l’histoire. Le jeu ne m’a pas donné envie de tout trouver mais pour un petit jeu, c’est un temps honorable où l’on ne va pas sentir l’ennui. Steel Seed mérite d’être découvert et pour les plus aventureux, il y aura de beaux moments à retenir.