Techno Banter by Crunching Koalas, un jeu qui a rendu dubitatif notre Riggs bien aimé car il a bredouillé : « une sorte de jeu narratif en pixel mais je n’ai pas tout compris, rien que la bande annonce est bizarre…En anglais seulement à priori… ». Autant dire que narratif et en anglais, c’est pour bibi !
Dans un monde d’animaux anthropomorphiques, la société semble bien divisée. Après un bref tuto, vous êtes d’ailleurs viré de votre job dans les hautes sphères pour être balancé dans le caniveau de la rue. Heureusement, votre ancienne cheffe relance son club et elle a besoin de vos talents de videur à l’entrée. L’intrigue est sympa, le jeu balance un monde de la nuit dans un monde dystopique et on sent l’influence Berlinoise des développeurs. Il y a un côté vie nocturne allemande avec des réminiscence de la séparation est-ouest avec les histoires de permis, de zones interdites à certains et tout le toutim. Une bonne ambiance et une bande son sympathique.

Mais Techno Banter, c’est aussi un aspect visuel qui ne vous échappera pas. Des persos mêlant humains et animaux anthropomorphiques en 2D dans un monde en 3D. L’effet est quitte ou double et nombre de jeux ont manqué le coche. Octopath Travellers ou le remake de Dragon Quest III ont prouvé le contraire et Techno Banter s’inscrit dans cette liste. C’est sympathique à souhait et contribue à distiller cette ambiance décrite plus haut.
Et c’est bien videur ? Votre taf principal dans le jeu est de dire qui entre ou qui n’entre pas dans le club. Pour ça, vos talents d’observation vont être utiles et en cas de refus, il faudra faire une petite battle de mot/insulte pour que le gars sentent qu’il doit partir. Si vous échouez, vous gardez la face mais le gars entrant risque de causer des problèmes. Dans certains cas, vous aurez des mini-jeux comme pour éviter les cris de rage d’un refoulé. Un principe de jeu qui marche bien et ça mélange un peu un jeu où je faisais le garde, le rigolo Lil’Guardsman (ici), et un jeu de battle d’insulte, l’excellent Oh Sir… The Insult Simulator (ici). Bref, on mixe un peu les deux sans forcément avoir la profondeur de l’inspiration. Cependant, je salue les quêtes du jeu et notamment certaines quêtes annexes qui m’ont fait rire et que j’ai chopé au coin d’une rue sans toujours le faire exprès.
Mais Techno Banter n’est pas parfait car mine de rien, les choix proposés lors des dialogues ou des insultes ne sont pas hyper parlant pour savoir ce qui est pertinent, le temps est parfois juste pour bien voir l’ensemble des choix proposés. De même, le réticule manque de précision et c’est encore plus vrai pour le choix des compétences ou d’autres mini activités qui ne sont pas toujours nickels. Mais ce qui est véritablement dommage dans Techno Banter, c’est l’absence de VF. Il vous faudra parler anglais ou allemand pour profiter du jeu. Et vu les dialogues et les nombreux choix qui sont à faire (et en un temps réduit parfois), une bonne maîtrise de l’une des deux langues sera nécessaire. Enfin, pour me plaindre, les débuts seront parfois difficiles car notre personnage manquera d’expérience et sera vite à court d’énergie ou d’argument vous faisant passer pour une serpillère plutôt à Mr.T !
Techno Banter est un jeu à l’ambiance sympathique et originale qui saura captiver si l’on passe outre quelques soucis d’ergonomie et la barrière de la langue. Les dialogues et certaines quêtes ne manqueront pas de vous donner le sourire et on sent l’amour des clubs et de la musique techno dans ce jeu.