Test de Undisputed – Va vous mettre KO !

Le fan de boxe que je suis est heureux de voir Undisputed sortir. Et oui, depuis Fight Night Champion de EA Sports, pas de simulation du noble art et il fallait donc continuer à boxer sur ce jeu qui a dépassé les dix ans d’âge, jouer à un jeu d’arcade comme Big Rumble Boxing (test ici et ce n’est pas hier non plus) ou encore se dire que l’on va changer certaines règles des jeux UFC pour rester debout (et avoir pied, genou et coude en plus de nos petits poings). Bref, l’attente était longue et ce n’est pas EA qui est venu nous délivrer mais Deep Silver. Un jeu développé dans le pays même du marquis de Queensberry et où un trailer pendant le match Fury/Uzik m’avait mis l’eau à la bouche. Et oui, aimant et pratiquant les sports de combat ET les jeux de combats, Riggs a naturellement su me faire plaisir et laisser le jeu à mes soins où comme dirait les arbitres des films, je vais tâcher d’être dur mais juste ! 

Olé !

Sans compter les précommandes, les bonus et autres, ce sont 70 boxeurs qui vont être prêt à en découdre dans le ring. Deluxe WBC Edition, ce sont des boxeurs en plus comme Julio Cesar Chavez. Le casting de Undisputed, a du beau monde mais pas Tyson, Foreman, Hagler ou Duran alors que ce dernier est mentionné via sa fameuse phrase « no mas ». Pour ceux qui sont présents, il faut avouer qu’on les reconnaît et que la modélisation n’est pas mal. Par contre, les animations hors combats, les seconds qui vous accompagnent ou les lieux de vos exploits ne brilleront pas particulièrement. C’est sympa mais je ne vais pas avoir l’œil du tigre pour ça. Par contre, les commentateurs et les musiques sont sympathiques, ils font le job et c’est cool.

Mais le cœur d’un champion, c’est son gameplay. Undisputed table sur une maniabilité et un mapping à la Fight Night Champions. C’est simple, j’ai eu l’impression de passer sur la suite ! Par contre, pour un jeu 2024, on a quelques mouvements de bras un peu étrange ici ou là mais surtout un gameplay dont il faut être conscient. Le gameplay se veut simulation et on note cette envie de montrer les différences de jeux de jambes entre le mode en mouvement et celui où l’on va s’ancrer pour faire mal. Dans les faits, car dès les premiers instants, deux choses m’ont frappé : les directs (jab et cross) ont peu d’envergure et d’impact de prime abord. Le cross s’en tire un peu mieux niveau impact mais plutôt au corps à corps. De plus, le « bloc » donne un boxeur qui se cache derrière ses gants et ne voit rien. En gros, si je vois un mec comme ça en vrai, j’ai l’impression d’avoir une noix à casser et je vais décaler pour lui masser les côtes. Une position de « blocage » devraient être plus souple et permettre de voir. Sur la garde à la Foreman (qui est absent aussi) ou à Philly, c’est mieux mais ça fait un peu amateur quand même.

Rocky !
Rocky!

Mais derrière cette première impression, je suis allé creuser un peu, voir si cela ne venait pas de moi, si je ne devais pas reprendre mes repères. En effet, il faut un petit temps pour caler les jabs comme il se doit et il faut dire que dans le tuto, ce n’était pas forcément un spécialiste de la question à la Ali. Ensuite, pour le jeu de jambe, idem, cela dépend de votre boxeur mais en tout cas, comme tout pro, on apprend à bouger quand il faut, s’ancrer, bouger, couper, décaler.

Par contre, au corps à corps, Undisputed est sympa et instinctif. On est vite à l’aise et si vous aimez les bons sluggers des familles, il sera facile d’être à la maison et vous aurez très vite de bonnes sensations. En plus, quelle que soit votre approche, on a des mouvements de caméra à propos et un système d’enchaînements courts qui font plaisir et des contres qui peuvent être redoutables. Par contre, quand l’adversaire est sonné, s’il faut lui « courir après », le jeu de jambe est maladroit malgré la promesse du jeu sur cet aspect « position des pieds ».

Le choc des Titans

Pour le contenu, Undisputed propose du match à la carte hors ligne ou en ligne mais également un mode carrière où l’on utilise un boxeur existant ou bien on en créé un (ou une) de toute pièce. Si l’on pourra rechigner sur le nombre de barbes ou de coupe de cheveux, il faut reconnaître que l’on parviendra à ce faire un avatar qui nous plaira. Le but ultime sera d’être le champion WBC, WBF et IBF pour être le champion incontesté (undisputed). Il manque que la WBA mais cela aura déjà de quoi nous occuper me direz-vous et l’on peut même aller chercher des ceintures dans d’autres catégories que celle que nous avons de base…Mais avant cela, on lui fera gravir les échelons à travers divers champions avant de pouvoir tenir les différentes ceintures et être Undisputed. J’ai apprécié la clarté des menus et que les entraînements soient juste des choix et que nous ne soyons pas ainsi assommé de mini jeux pas super fun. Ainsi, on se concentre sur le fight et c’est cool. On voit que pour la gestion et l’entraînement de nos pros, le choix et renouvellement du staff sera de la partie et c’est un système intéressant où l’on fera des choix de carrière en tâchant d’avoir performance et rentabilité sur les primes de matchs. D’ailleurs, c’est amusant de voir que certains matchs peuvent être annulés si vous (ou votre adversaire) êtes blessé à l’entraînement. Mon premier combat a été ainsi annulé car mon partenaire s’est cassé la main et j’ai dû en prendre un autre.

En résumé, Undisputed parvient à se faire une place dans un monde de jeu de boxe qui campait sur un titre de 2011. L’essai est transformé car on a envie de prendre les gants, de tenter des enchaînements et de vibrer sur l’impact d’un contre bien lourd. Victoire à l’unanimité pour Undisputed