The Gallery 2022

59 /100
voir le barême

The Gallery

The Gallery - Le FMV à exposer ?

J'ai toujours un peu de mal avec les Full Motion Video ! Sans doute, mon grand âge se rappelle péniblement des jeux Mega CD, 3DO et autres CDI. Souvent surjoués, avec un scenario qui flirte continuellement entre le nanard et le mauvais gout... Mais laissons notre passé de dinosaure du jeu vidéo pour avoir un avis objectif et tirer le portrait de The Gallery.

La bonne surprise est au début du jeu, car nous commençons avec le choix de 2 protagonistes : une femme des années 80 (femme jusqu’aux bouts des seins) et un homme où l'action se situe de nos jours. Donc 2 axes, 2 prismes qui refléterons la politique et l'évolution des mœurs en Angleterre et du monde en général à ces périodes. 

Dexter Morgan ou Morgane ?

Le Background est le même : le dirigeant d'un musée doit recevoir, le lendemain, une toile d'une peintre de renom lauréate d’un prix, dans le but promouvoir son musée à faible fréquentation et consacré aux portraits. 

L'aspect QCM

Avec l‘héroïne féminine, nous nous retrouvons en 1981, en pleine période Thatcher, avec les conséquences sociales et économiques de l'époque : fermetures d'usines, personnes dans la rue, montée du chômage, baisse des couvertures sociales et l'apparition du “No Future” cher à la génération Punk. Et en cela, le jeu nous surprend car c'est très rare de voir cette période sombre du Royaume Uni évoquée dans un jeu vidéo. Dernière occupante du musée en fin de journée, Morgane se retrouve prise en otage par un homme, peintre de surcroit, qui va lors de cette prise d'otage mettre en perspective le monde de l'art, avec des références à Rembrandt, De Vinci, Bacon... et le contexte politique du monde dans lequel il est plongé... avec même une évocation à l'IRA. 

2021 et ses chemises de bobos

Quant au protagoniste masculin Morgan, on se retrouve avec le même schéma dans le contexte actuel Post COVID-19, Post Brexit, avec la notion d'influenceurs, de réseaux sociaux, de destruction de la cellule parentale. Mais arrive le premier soucis, avec les mêmes dialogues, les mêmes références, mais pas avec la même finalité fort heureusement. On aurait aimé une histoire différente. Pas avec cet aspect “miroir” qui nous donnent l'impression de rejouer au même jeu une seconde fois, avec une temporalité différente. 

L'écran de fin de jeu montrant notre "expérience"

Je ne rentre volontairement pas profondément dans la trame scénaristique, afin de ne pas vous spoiler le jeu car The Gallery est somme toute assez court : il faut compter une grosse heure par scenario. La re-jouabilité est somme toute relative. Aurez-vous vraiment envie de voir 18 fins de ce jeu ? A la fin d'un run, il n'y a aucune arborescence pour voir ce qui nous aurait amener à telle ou telle fin. Juste des indications à la TellTale : votre relation a changé ou ce choix aura une conséquence... De plus, il y a toujours ce même problème : est-ce vraiment un jeu ? Nous sommes plus spectateur qu’acteur ! La jouabilité se limite à 2 voire 3 choix possibles, pas de Quick Time Event. Mais encore une fois, contrairement à une époque, cela s’avère plutôt bien joué avec Anna Popplewell de Narnia et George Blagden de la série TV Vikings. On se retrouve avec un téléfilm certes de qualité sur un jeu bancal. Il faut le voir comme une expérience, à la manière d'un Black Mirror Bandersnatch mais qui lui est gratuit (avec un abonnement Netflix bien sûr). Une mention spéciale, tout de même, pour l'accessibilité car le jeu est intégralement doublé en anglais, on peut y incorporer les sous titres en français, en régler leurs tailles et même lors des choix scénaristiques supprimer ou non le chronomètre afin de bien réfléchir au tenant et aboutissant de nos choix ou encore jouer en groupe. 

The Gallery - Note XboxOrNot

59 /100
voir le barême

  • Le contexte social des années 80
  • Les 18 fins
  • Un FMV bien joué

  • Le coté miroir des scenarios et des dialogues
  • Jeu ou pas jeu ?
  • Ferez-vous toutes les fins ?
  • Notre barême en détail

The Gallery