The Spy Who Shot Me 2024

14 /100
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The Spy Who Shot Me

The Spy Who Shot Me - Goldenaze ?

Une bonne vieille parodie des FPS des années 90 et de l’univers des films d’espionnage, cela vous dit ? Alors préparez-vous à vous étouffer avec vos popcorns… Ou pas !

Sur le papier, The Spy Who Shot Me est une bonne idée. Faire une sorte de parodie du jeu GoldenEye 007, oui le classique de la Nintendo 64. D’ailleurs, la bande annonce du jeu donne envie, on se dit qu’on va bien se marrer et que la sauce peut prendre. Malheureusement, c’est surtout rapidement indigeste. Mais parlons d’abord de ce que nous propose le titre.

Au service de sa majesté, mon cul !

The Spy Who Shot Me nous catapulte dans le monde déjanté de l'espionnage en vous laissant incarner le super espion Agent7, en mission contre la redoutable organisation S.C.U.M. Imaginez James Bond en version cocktail du nawak (au shaker, et pas à la cuillère) dans un FPS comique et rétro, inspiré des jeux de tir des années 90. On démarre dans les locaux de l’agence M169, et on va devoir faire un tuto vite fait et puis accepter des missions. On va rencontrer des personnages comme le bon vieux type responsable des gadgets qui se fout de notre tronche car on casse tout ou encore notre chef qui a un accent anglais bien forcé. Est-ce que j’ai kiffé jouer au jeu ? Non…

Des décors réalisés sous Paint

The Spy Who Shot Me se veut drôle mais ne l’est pas. Alors je vais faire pareil dans mon test. Déjà parlons de la technique. C'est un peu comme si la 3D avait pris un selfie flou avec une vieille caméra. Les décors sont plus fades que le pain sans beurre, et les modèles 3D des personnages semblent sortir tout droit d'une vente aux enchères de jouets Playmobil abandonnés dans un centre de loisirs. C’est vraiment vilain. Un bon exemple pour comprendre la laideur du machin : le niveau en bateau ? Oubliez le mal de mer, c'est le mal de rétine qui vous attend avec cette eau bleue uni en mode fond d'écran fait sous Paint. Et les animations… Les ennemis foncent tout droit sur nous avec deux mouvements différents, et encore plus débile, quand les personnages parlent, on dirait les Thunderbirds : les bras bougent n’importe comment, sans logique avec la physique.

Cela donne envie de se suicider !

Est-ce que c’est mieux au niveau du gameplay ? Bah non ! C’est aussi imprécis qu'une sulfateuse dans un magasin de porcelaine. Clairement, il y a un vrai problème avec les déplacements et la visée au stick droit. Le jeu m’a filé mal au crane et j’ai dû aller configurer un peu la sensibilité pour limiter la casse. C’est un peu problématique dans un FPS… Les niveaux sont pour la plupart de vrais labyrinthe. Cela ressemble parfois à un test de patience car on a buté tout le monde mais on ne sait pas où aller car tout se ressemble alors on tourne en rond, on revient en arrière et là, hop, miracle, un passage qu’on avait oublié de nettoyer… Le jeu est moche, la visée est naze, les niveaux sont bordéliques, qu’est-ce qu’on pourrait dire de positif… Clairement, le jeu ne va pas être sauvé par les gunfights qui sont redondants avec des ennemis débiles qui nous foncent dessus. D’ailleurs, petit aparté : les serveurs dans le premier niveau. Il y a une putain d’armée de mecs habillés en pingouin qui nous attaquent en gueulant des sons chelous. Ca veut nous taillader la tronche avec des bouteilles cassés ou nous péter les jambes avec des chariots. Le ridicule ne tue pas… Il parait !

Explosion de techniques nazes

Continuons cette petite visite guidée de The Spy Who Shot Me. Tout d’abord, la musique qui veut faire « James Bond ». Bon, globalement, on comprend le délire mais les morceaux ne vont pas vous rester dans le crâne. Par contre, il y a un vrai soucis avec le doublage en anglais. Je ne vais pas parler du mauvais accent forcé « english » de notre personnage, non, le truc qui m’a surtout dérangé, c’est le son étouffé des voix. On a l’impression que tout a été enregistré dans une cave avec un bruit de lave-linge qui tourne derrière. Enfin, un mot sur l’humour du jeu. Et bien, c’est comme un soufflé qui n'a jamais gonflé. C’est plat, sans saveur, et on ne rigole jamais vraiment. Le jeu n’est pas traduit en français et honnêtement, on ne loupe pas grand-chose.  Au pire, dites-vous : je ne comprends rien, mais c'est peut-être drôle en anglais. Par contre, si les bugs vous font marrer, vous allez être servi. D’ailleurs, Redge a réussi à traverser le décor dès le début du jeu pendant son live découverte. Et de mon côté, j’ai eu pas mal de soucis : mission qui ne se débloque pas, personnage qui ne bouge pas, mur qui se traverse, et autres bugs de collision. C’est la fête du slip !

Pas vu, pas pris !

Globalement, The Spy Who Shot Me est une tentative ratée de parodier James Bond et surtout GoldenEye 007. Mauvais FPS rétro? Check. Pas drôle? Check. Moche et bugué? Double check. Clairement, on est plus proche d'un fiasco que d'une mission accomplie. Vous feriez mieux de sauver vos talents d'espion pour quelque chose de plus excitant, car les 3 ou 4 heures qui sont nécessaires pour finir le jeu vont vous sembler très longues.

Voici notre replay découverte du jeu :

The Spy Who Shot Me - Note XboxOrNot

14 /100
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  • 💔 Coup de pied au cul !

  • L'idée de base, sur le papier et dans sa bande annonce plutôt réussie

  • Graphiquement vilain
  • Gameplay imprécis et visée qui donne la gerbe
  • Des bugs en pagaille
  • Humour qui tombe à plat
  • Pas de traduction française
  • Le son des voix
  • Les animations, l'IA, bref un peu tout en fait
  • Notre barême en détail

The Spy Who Shot Me