Timberman: The Big Adventure Sortez vos haches, c’est l’heure de couper du bois !
En 2020, je me souviens avoir testé Timberman VS. Cela ne volait pas bien haut. J’avais l’impression de ressortir ma vieille NES du placard pour appuyer frénétiquement sur le bouton A. Timberman VS pouvait intéresser les tarés du bois et de la hache. Les gens qui aiment les jeux speedent où il faut matraquer un bouton se défouleront dessus. Mais pour le commun des mortels, on préférera se les geler au bord d’un lac au Québec à couper du bois… Ou tenter l’expérience de Timberman: The Big Adventure.
Timberman: The Big Adventure nous balance dans un univers rétro avec un jeu de plate-forme en 2D imprégnée du charme du pixel art 16 bits. Déjà, on est monté en gamme par rapport à Timberman VS. L'intrigue vous place dans la peau d'un bûcheron (bien entendu) déterminé à aider son ami ours (mais bien sûr) à retrouver sa famille, tout en luttant contre la maléfique Evil Corp pour sauver la forêt de l'exploitation sans scrupules. C’est un peu comme si Jingoro voulait sauver Shinzay du gang des portugais dociles. Armé de votre fidèle hache, vous vous lancez dans un périple à travers trois mondes pleins d’arbres, ponctués de niveaux périlleux et de combats épiques contre des boss. Que vous choisissiez le mode solo pour l'histoire immersive ou le mode coopération pour partager l'aventure avec un ami, votre hache tranchante sera votre meilleur allié pour affronter les défis, couper du bois, construire des ponts, et résoudre des mini-jeux. Tout un programme, j’espère voir bientôt le jeu sur des flyers de France Travail.
Maintenant que les présentations sont faites, qu’est-ce que cela vaut ce petit Timberman: The Big Adventure. Bon, déjà j'ai apprécié la possibilité de jouer à deux en local, c’est une option toujours sympa pour jouer avec un pote ou son gosse. On est face à un jeu de plateforme/action en 2D des plus classiques, la recette est suivie à la lettre. Graphiquement, c’est du pixel classique mais cela a le mérite d’être coloré. Le gameplay ne déroge pas à la règle : saut, double saut, en passant par la capacité de planer en faisant tourner la hache. L'aspect "Timberman" est bien exploité, avec la nécessité occasionnelle de couper des arbres pour créer un chemin.
On peut bien entendu frapper les méchants avec ses poings, car il est musclé le Timberman et en bonus, on peut lancer sa hache en mode boomerang pour attaquer à distance. Cela ajoute un peu de dynamisme aux combats qui sont très classiques à part ça. L'interaction avec l'environnement, comme pousser ou porter des caisses, ainsi que la possibilité d’actionner de mécanismes, ajoute une couche de réflexion aux niveaux relativement grands. La mécanique bonus de récupérer toutes les lettres du mot "Timber" pour gagner une vie incite à l'exploration. Mais, pareil, c’est du déjà vu depuis des jeux comme Donkey Kong Country (oui, cela date !).
Dans les niveaux, il y a une borne d’arcade cachée qui permet de jouer au bon vieux Timberman des familles. Oui, celui qui est repris dans Timberman VS où on coupe du bois. Clairement, on va y jouer deux minutes et basta. Dans les choses qui fâchent un peu, il y a la bande son. La musique, bien qu'essayant d'insuffler du rythme, est finalement agaçante et tape grave sur le système. La durée de vie du jeu est également limitée : en deux heures maximum, c’est plié et ensuite on n’y retouchera plus.
Timberman: The Big Adventure est un petit jeu de plate-forme 2D correcte qui n’est pas désagréable à jouer. Son charme réside dans son gameplay nostalgique et son esthétique pixel art colorée, mais avec une meilleure bande son et une durée de vie plus solide, on aurait eu un bien meilleur jeu.