TrackMania Turbo Je me suis toujours demandé un truc : pourquoi TrackMania n’est jamais sorti sur consoles (à part des versions low cost sur DS et Wii). Et pan, en 2016, Nadeo et Ubisoft m’ont écouté. Dingue !
Non mais c’est vrai, TrackMania, c’est le jeu de courses simples d’accès par excellence : gauche, droite, accélérer, accélérer moins vite (ou frein si vous préférez). C’est un peu comme Mario Kart, les bonus et la gâchette pour déraper en moins. N’importe quel glandu peut jouer à ce jeu. Vous le mettez sur une piste et il arrivera à jouer tout seul comme un grand. Mais attention, qui dit jeu simple, ne dit pas forcément jeu facile. TrackMania c’est l’exigence de la précision à l’état pur. Et pourtant, le fun est là. Comme quoi les deux peuvent se marier sans que ca finisse en couilles à la fin devant le juge.
TrackMania Turbo est donc le nouvel épisode de la saga, et il sort sur consoles et PC en même temps. C’est avec plaisir que l’on découvre cette licence sur Xbox, avec tout ce qu’on aime : un mode carrière vaste, du multi fun et un éditeur de circuit complet. La recette gagnante qui fonctionne depuis des années sur PC. Le concept est simple dans TrackMania Turbo : faire le meilleur temps possible. Tout le monde a la même voiture, il n’y a pas de bonus, on doit juste prendre la meilleure trajectoire pour faire le meilleur temps possible. Dit comme ça, on se croirait dans DiRT Rally mais avec un côté déjanté en plus : les circuits sont complètement barrés. Et cela fait toute la différence niveau fun. Ici, on s’améliore en refaisant pleins de fois le même parcours, en apprenant de ses erreurs. Et ce n’est pas chiant car le jeu n’est pas punitif. Déjà, les tracés sont en général courts et en plus, il est très facile et rapide de recommencer une course. On se prend vite au jeu à vouloir être plus rapide qu’un ami ou à monter dans le classement (on voit même le classement dans notre département, c’est un truc à devenir taré du chrono).
Dans TrackMania Turbo offre de bases 200 circuits, mais avec le TrackBuilder, on peut créer sans compter. En tout cas, rien qu’avec les circuits de base, le mode solo va vous offrir des dizaines d’heures de jeux pour obtenir la meilleure médaille possible sur chaque piste. Un challenge que l’on peut tenter également à deux avec le mode Double Driver qui permet à deux personnes de contrôler… La même bagnole. Il faudra être synchro pour éviter de se planter ! Le multijoueur en local est d’ailleurs assez complet avec le mode Arcade classique, histoire d’avoir le meilleur temps, le mode Hotseat où une jauge de carburant nous limitera dans le nombre de tour de piste pour dégommer le chrono, et un mode écran partagé à 4 pour que personne n’attende les bras croisés. Bien sûr, si vous préférez jouer en ligne, vous en aurez aussi pour votre argent, avec des centaines de personnes sur la même course à essayer de défoncer le meilleur temps (heureusement tout le monde est en mode fantôme).
Techniquement parlant, TrackMania Turbo tient grave la route, c’est efficace, les voitures fusent, l’animation est top, les effets de gravité nous donnent le frisson, et la musique est dynamique pour s’adapter au situation de course, une idée sympa. Certes, les temps de chargement sont un peu longs, mais heureusement si l’on met « recommencer course » on rejoue immédiatement. Je reviens vite fait sur le mode TrackBuilder qui permet de construire ses circuits : on peut vraiment faire des trucs de folie avec bien sûr, beaucoup de patience. Un vrai éditeur hyper complet, comme c’était le cas dans les anciens TrackMania sur PC. En plus, le jeu peut vous créer des circuits aléatoires, vous comprendrez donc que la durée de vie peut flirter avec l’infini.
TrackMania Turbo est un vrai bon jeu de course arcade, dont il est difficile de décrocher. Son fun est différent d’un Rocket League, ici, on joue pour dompter le chronomètre et puis c’est tout. Le titre étant si facile d’accès que n’importe qui peut se prendre au jeu. Lorsque l’accessibilité et la richesse de contenu font bon ménage, on ne peut que saluer le choix de Nadeo de porter sa licence sur nos consoles adorées. J’y retourne !