True Virus C'est la saison des rhumes et autres plaisirs... Et puis, il y a True Virus !
On peut dire qu'avec True Virus, on est dans l'ambiance. A la rédaction, on a notre Shinzay national qui a chopé un truc et qui est au lit pile la veille de son anniversaire. Quand la poisse est ton super pouvoir... Bref, une bonne occasion de rester dans l'ambiance maladie avec True Virus. Le pitch de Riggs : "Un jeu d'horreur sous forme de point and click qui va te mettre mal ! Heureusement, c'est en anglais, ça te fera réviser tout en ayant peur d'être infecté !". C'est un pitch alléchant !
Donc, oui, une seule langue pour jouer : l'anglais ! Après, on ne croule pas sous les textes et il faut surtout comprendre comment on se réveille dans une piaule attaché au lit ! Zayow ou Jingoro ont bien des idées mais vu les premiers moments du jeu, cela ne ressemble pas à leurs soirées amour & amnésie. Vous êtes donc attaché et après vous être libéré, vous comprenez que vous êtes dans une sorte d'hôpital psychiatrique qui semble au départ abandonné et crade. Vous allez voir qu'il est surtout crade et que l'horreur ne se limite pas à l'hygiène.
Sur le fond, on peut dire que l'on nage dans le classique mais je n'ai pas forcément vibrer ou été emporté par l'ambiance. Il faut dire que True Virus peine à trouver son rythme et qu'il coche beaucoup de lieu commun au départ : hôpital sale, menottes, chambres ensanglantées... Mais le pire vient des possibilités trop tracées du jeu. Par exemple, au début du jeu, je suis dans ma chambre et je ne sais rien des raisons et je veux m'échapper. Le jeu refuse que je prenne le couteau et que je le garde avec moi. Mon perso refuse de lire plus de deux lignes de sa propre fiche médicale... "Les Français veulent savoir", j'ai envie de dire !
Mais le pire va venir du gameplay qui, en plus de refuser certains choix, demande que je suive un certain ordre mais surtout... Surtout... Que je le fasse péniblement ! Je dois pointer et cliquer et gérer un menu "inventaire". Rien de fou dans l'absolu et c'est loin d'être le premier jeu à le faire. De base, True Virus est giga lent. Si lent qu'il fait passer un paresseux ou Derrick pour Usain Bolt ! On peut certes régler la vitesse du curseur mais pourquoi ce choix de prime abord ? Une fois "plus rapide", c'est supportable mais la gestion de l'inventaire et des objets à utiliser est pénible. Notamment par l'ordre à suivre. J'ai capté qu'il fallait que je fasse un truc à la porte avec une feuille. Mais impossible de le faire directement sans avoir bien "regarder la porte" puis "pris la feuille"... Je n'ai pas pu prendre la feuille et directement aller voir la porte... La lourdeur dans toute sa splendeur.
Visuellement, True Virus tente un côté dessins qui n'est pas mon favori côté style notamment avec les personnages qui sont trop peu menaçant ou inquiétant. Les décors s'en sortent un peu mieux notamment pour les effets de sang ou de saletés mais on ne peut pas dire que le reste du jeu aide à donner le ton. Pas de musiques ou d'effets sonores pour nous mettre sur la brèche, pas de sourde menace que l'on devine... Non, juste nos écrans, notre pointeur à la con qui se traine et un ordre d'action à respecter...
On ne peut donc pas dire que True Virus soit d'un plaisir contagieux et dans le genre, on a tellement d'autres jeux à ambiance que l'on va se barrer de l'asile et du jeu directement via le menu Home !
