Ultracore Jingoro aurait aimé vous parler de ce titre, car il aime les vieilleries abandonnées des années 90. Mais non, je suis là pour rétablir une vérité : il faut mieux parfois laisser un concept dans un carton.
Ultracore, autrefois connu sous le nom de Hardcore, émerge des profondeurs de l'ère du jeu des années 90, grâce à ININ. Initialement prévu pour sortir à cette époque, le jeu a été annulé avec l'avènement de la nouvelle génération de consoles de l'époque, le reléguant aux oubliettes du temps. Un peu comme Christian Clavier et Jean Reno perdus dans les couloirs du temps.
Cependant, après une pause prolongée de 25 ans, une collaboration entre ININ, DICE et Strictly Limited a ressuscité ce titre sous le nom d'Ultracore. Ce Run and Gun évoque l'âge d'or des jeux d'action en 2D, avec des niveaux minutieusement conçus, une pléthore de secrets cachés et une multitude de boss secondaires et principaux. Gagnez des pièces pour acquérir des objets et de nouvelles armes, plongez-vous dans la bande-son originale Synthwave et redécouvrez le charme des graphismes en pixels rétro. Ultracore promet une expérience de jeu intense à travers cinq niveaux expansifs, chacun abritant des adversaires redoutables, tous navigables avec des commandes modernes à double joystick. Enfin ça, c'est que nous vend la fiche du jeu.
Dans la réalité, celle qu'on a le pad en main, Ultracore est résolument vieillot. Les visuels dégagent une esthétique datée, pour ne pas dire "franchement laide". Le gameplay se résume à des tirs sans réflexion et à la survie, manquant de la profondeur et de la sophistication attendues des expériences de jeu contemporaines. On a l'impression de jouer au jeu Robocop édité par Ocean sur Amstrad CPC 464 : c'est rude à notre époque. La musique MIDI agresse les oreilles, accompagnée d'effets sonores peu inspirants qui ne parviennent pas à rendre le jeu plus agréable. Bref, c'est moche et les oreilles souffrent autant que les yeux.
Un des rares points positifs, c'est la présence de codes de triche qui nous rendent invincible avec un accès à toutes les armes. Personnellement, sans cette possibilité de me sentir tout puissant, je n'aurais pas dépassé le premier niveau. Il faut dire que le jeu est dur et que le gameplay est loin d'être précis. Il suffit d'essayer de sauter pour le comprendre : c'est tout simplement imprécis avec des hitbox pétées en bonus.
Ultracore offre une durée de jeu relativement courte de trois heures en ligne droite mais si on veut tout faire sans tricher et tout le tintouin, il faudra sans doute compter sur une bonne dizaine d'heures de torture... Euh, jeu. Les gamers qui aiment le challenge auront de quoi se faire plaisir (ou pas).
En conclusion, Ultracore semble être une relique d'une époque révolue, abandonnée et oubliée. Bien qu'il puisse avoir une valeur nostalgique pour les passionnés du jeu des années 90, la présentation globale veillotte, les mécaniques dépassées et les aspects frustrants donnent l'impression qu'Ultracore aurait pu rester relégué aux archives de l'histoire du jeu.