Watch Dogs: Legion 2020

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Watch Dogs: Legion

Watch Dogs: Legion - Engagez vous qu'ils disaient !

Jamais deux sans trois, voici Watch Dogs : Legion !

Rappelez-vous : à l’aube des sorties de la Xbox One et de la Playstation 4, Watch Dogs était le porte-étendard de la next gen de 2013. Bon, bien sûr, une fois le jeu sorti, il y a eu un « classique » downgrade sans doute à cause que le titre était cross gen mais surtout car les images montrées tournaient sur des machines bien plus puissantes que notre bonne vieille Xbox One Fat. C’était il y a 7 ans déjà. Et pour ma part, j’avais trouvé le premier épisode très sympa avec des mécaniques de jeu plus moderne, qu’un GTA classique, à base d’infiltration, de drone et de hacking. En 2016, il y a eu Watch Dogs 2, une suite que j’avais trouvé pour ma part réussie, avec un ton plus léger, et pas mal de plaisirs manette en main. Et aujourd’hui, à quelques jours du lancement de la next gen de 2020, Watch Dogs : Legion débarque.

Tonnerre mécanique

Dans un futur proche, Watch Dogs : Legion nous plonge dans la ville de Londres. Exit le continent américain, après Chicago et San Francisco, nous voici sur le vieux continent où la capitale britannique est la cible d’un groupe de hackers au doux nom de Zero Day. Après avoir foutu le bordel en détruisant plus ou moins l’antenne Dedsec locale, on va devoir reconstruire Dedsec, en recrutant à tour de bras des nouveaux membres dans la ville, afin de pouvoir lutter pour sauver la population de Londres. Et c’est ici que se trouve la grande nouveauté, et grande force également, du jeu : tous les PNJ peuvent devenir notre avatar. On commence avec un premier personnage que l’on choisit dans une liste, puis on est appelé par une des rescapés du groupe Dedsec : Sabine. Elle va vous demander de faire quelques missions afin de traquer et démanteler Zero Day. Chaque mission nous amènera à faire des connaissances, afin d’agrandir notre réseau de membres. Mais ce n’est pas tout, on peut également recruter de nouveaux membres dans la rue. Chaque avatar aura son utilité, car il aura des capacités propres. Il vous faut un drone de livraison pour accéder à une mission en hauteur ? Allons recruter une personne qui a accès à cela sur un chantier. Vous voulez vous simplifier la vie pour infiltrer des bases du groupe Albion ? Pas de soucis, il faudra recruter un de ses membres.

Plus fort qu'un hélico

Tous les PNJ ne sont pas acquis à la cause de Dedsec, il faudra faire une mission pour eux afin de leur montrer notre bonne foi. Certains sont même à la base des anti-Dedsec, et dans ce cas, il faudra enquêter pour trouver une faille qui pourra faire changer d’avis un personnage. Vous l’aurez compris : c’est prenant et chronophage. Le nombre de personnages à recruter étant vaste, on a toujours la tentation de récupérer une nouvelle personne, qui pourra nous apporter un bonus d’XP, une arme à feu efficace, ou un accès illimité à des endroits clefs. Il faut savoir qu’il y a une option en début de partie où on peut choisir de rendre la mort permanente. Du coup, si notre personnage passe l’arme à gauche, il faudra s’en passer, et continuer l’aventure avec un autre membre de la team. Cela rend la partie plus réaliste, et mine de rien, si on s’est attaché à un personnage, cela nous fera « bobo au cœur » de le voir mourir. Pour être totalement franc, à  l’annonce de Watch Dogs : Legion , j’avais un doute sur l’intérêt de cette feature de pouvoir choisir n’importe quel PNJ comme personnage principal. J’avais peur que ce soit un effet d’annonce, que ce soit limité à quelques PNJ ciblés, ou encore que cela rendrait la narration bancale. Et bien non. Notre PNJ parle, à un accent en fonction de ses origines, il y a une vraie interaction entre les différents personnages lorsqu’on switche d’un personnage à un autre. Et lors des réunions au QG, on peut voir quelques-uns de nos persos participer aux discussions, comme dans une… équipe. Bref, cette possibilité de contrôler n’importe quel citoyen de Londres est une excellente nouveauté.

Mange tes dents

Pour le reste, c’est du Watch Dogs dans les grandes lignes. Techniquement déjà, on est dans le haut du panier de la Xbox One pour un titre en open world. La ville de Londres est magnifique, surtout la nuit d’ailleurs, c’est un plaisir de la parcourir à pied, en voiture ou en drone. Le côté SF avec cette ville surconnectée dans un futur proche, nous fait totalement entrer dans l’histoire et dans ce monde ouvert où tout le monde est surveillé. Les animations sont de bonnes factures, les effets de lumière sont de qualité, la bande son est bonne et le gameplay efficace. On prend toujours autant de plaisir à planifier ses opérations d’infiltration en hackant les différentes caméras, ou encore en distrayant les gardes via leur smartphone. Il y a également toujours les mini-puzzles à base de connexion pour débloquer des serveurs. On doit débloquer des capacités spéciales comme un camouflage optique temporaire ou des options de hacking supplémentaires. On est en terrain connu pour ceux qui ont déjà joué à un précédent Watch Dogs. Ne vous attendez pas à une révolution sur tous ces points. J’ai remarqué qu’il y avait moins de courses poursuites dans cet opus. C’est dommage car la conduite est bonne, on prend beaucoup de plaisir à parcourir la ville avec les véhicules présents dans le jeu. Les gunfights ne m’ont pas posé de problème, on dégaine vite, on tire bien et le système de couverture fait son travail. Watch Dogs : Legion est un AAA qui fait le job. Après, on pourra toujours dire que l’IA n’est pas transcendante, ou encore qu’il y a trop de d’objets à récupérer dans la map, mais globalement, l’ensemble est solide.

Diversion : l'arme clef du gameplay

Si vous comptez faire Watch Dogs : Legion à 100% il vous faudra des dizaines et des dizaines d’heures de jeu. C’est un jeu solo très solide, avec un contenu énorme, et une histoire qui est plutôt bien écrite pour un open world. On n’atteint pas l’intensité dramatique d’un Mafia mais on a envie d’enchaîner les missions pour aller au bout de l’histoire et ça, c’est un bon signe. Je n’ai pas eu de gros bugs et surtout aucun freeze pendant toutes mes sessions de jeu, ce qui est rassurant également sur la stabilité du titre. Le report du jeu en début d’année a sans doute été bénéfique pour la finition. Enfin, si vous avez la chance d'y jouer sur Series S|X, vous serez heureux de visiter la ville de Londres, déjà car les temps de chargement sont très courts et surtout car le ray tracing fait le travail pour apporter des reflets dans tous les sens : vitrines, flaques d'eau, voitures, ça claque!

Watch Dogs : Legion est un troisième épisode réussie, un jeu solo complet et prenant qui ne souffre pas de défauts particuliers. En attendant de voir ce que le mode online proposera début décembre, on peut déjà vous certifier que c’est un bon titre, et on vous le conseille grandement !

Watch Dogs: Legion - Note XboxOrNot

73 /100
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  • La ville de Londres
  • Tous les PNJ sont jouables
  • Techniquement solide
  • Gameplay

  • L'IA pourrait être plus maline
  • Notre barême en détail

Watch Dogs: Legion