WILD HEARTS Un défi au roi de la chasse est lancé !
Quand j'ai vu les premiers moments de WILD HEARTS, j'ai imaginé la réunion entre les gars d'Omega Force et EA : "Bon les gars, Monster Hunter est tout seul ou presque sur le créneau, je veux la même mais en plus mieux".
"Ok, mais il faut aussi que les fans de Monster Hunter trouvent leurs marques alors on va garder les mêmes initiales pour le nom".
"Soit pas con, ça se voit trop, on va inverser la première lettre. Donc WH au lieu de MH et on va dire que c'est genre sauvage. Wild Hunter."
"J'y crois pas, vous êtes des branques, ça fait trop The Witcher 3 Wild Hunt. On va dire que nous, c'est le cœur de la chasse, donc Wild Hearts" !
Bref, peut-être que la réunion a été totalement différente mais voici WILD HEARTS !
Comme dans Monster Hunter Rise, WILD HEARTS se nourrit allègrement du folklore japonais pour son jeu. Nous sommes donc dans un monde de Japon féodal nommé Asuma. Dans ce lieu, nous devons chasser des monstres géants qui perturbent le climat, les Kemono. Et pour cela, nos talents de chasseurs et nos outils spéciaux (Karakuri) vont entrer en jeu !
Une fois que l'on a placé les mots compliqués, on peut dire que WILD HEARTS sait présenter son monde: cinématique, introduction à rallonge, vrai tutoriel. Là où Monster Hunter nous balance un peu dans le grand bain directement, nous avons ici, la formule découverte. Pourtant, on a une base similaire avec le principe de chasse aux monstres géants, la collecte de ressources et des armes géantes ou fantasques. Mais les tuto et les mannequins d'entraînement à la sortie de notre maison aident à nous mettre à l'aise !
Pour la partie gameplay, WILD HEARTS est moins rigide que son rival. Les déplacements sont fluides, plutôt dynamiques et même avec une épée géante ou un marteau de guerre, on ne se traîne pas sur le terrain de chasse. Les combo sont légions mais de base, on a de quoi avoir la classe. Dommage que la détection de certains combo ou attaques ne soient pas nickel car par moment, ça ne se déclenche pas comme il faut. Mais globalement, ça envoie bien et on trouve vite ses marques.
Côté arme, on retrouve des armes connues des chasseurs en herbe avec un katana, une épée géante, un marteau ou un arc mais on a aussi des bâtons multifonctions ou le fameux parapluie qui a été mis en avant dans pas mal de promo du jeu. Dans les faits, les armes sont plutôt sympathiques même si on en voudrait plus car 8 armes, c'est moins que Monster Hunter Rise et ses 14 armes. Mais WILD HEARTS a l'avantage d'avoir un système d'augmentation et de création plus fluide avec un remboursement des ressources si l'on veut explorer une autre voie. De même, pas besoin de se prendre le chou avec le tranchant de son arme. Le système de crafting d'arme et d'armure est plus lisible et facile à prendre en main. Un bon point qui n'exclut pas d'aller faire un peu de farm pour récupérer les ressources mais qui offre de belles possibilités pour avoir des armes à sa convenance.
Mais le vrai changement de WILD HEARTS dans le gameplay des chasseurs vient des Karakuris. Si certains servent à faire des campements comme on veut (et donc des zones de respawn ou de changement d'équipement), on a également ceux dédiés à la chasse : murs, ressorts, pièges... De quoi s'amuser surtout que nos fabrications restent sur la carte donc on peut transformer la zone en véritable terrain de jeu prêt à servir nos chasses. Surtout que la fabrication sort naturellement et se prend en main encore plus facilement que dans Fortnite (et pourtant, sans être un fan de la fonction construction, j'admets qu'elle est facile à piger).
Dès lors, WILD HEARTS est-il le jeu tant attendu car Monster Hunter Rise est bien mais il n'est pas tout jeune? Et bien pas forcément. Car si le gameplay peut donner envie, la technique est clairement le point noir du jeu. Même Rise paraît plus maîtriser alors qu'à la base, c'est un jeu Switch. Pourtant de prime abord, les visuels de WILD HEARTS me rappelait Biomutant avec ses couleurs et sa nature un peu folle. Mais les textures qui popent ou qui sont moches par endroit, la modélisation de certains trucs (la neige qui tombe fait super mal à la gueule tellement elle est moche), les choix de personnalisation pas si ouf (notamment pour les barbes)... Tout ça enlève du plaisir même si, globalement, on a un jeu avenant qui sait nous faire voyager.
Le coup de marteau final vient de certaines phases de gameplay où l'on se coince dans du décor ou que l'ennemi nous coince de façon bizarre pour nous rouler dessus. Vous pouvez cumuler avec l'ennemi qui vous fait des trucs et le décor qui vous coince. On peut donc se retrouver dans des moments très frustrants surtout dans des espaces de manœuvre limitée. Mais quand on sait cela, est-il possible de kiffer ? La réponse est malgré tout oui. Cela peut paraître bizarre mais un jeu peut ne pas être parfait mais jouissif. On peut utiliser le décor à notre avantage, on a le sentiment d'explorer et maîtriser son terrain de jeu. Le plaisir de vaincre un Kemono... Tout ça donne un certain plaisir qui fait que l'on dépasse certains points noirs du jeu. Monster Hunter n'est pas exempt de défauts également mais il est un jeu qui donne envie de continuer encore et encore.
WILD HEARTS débarque aussi dans une version Karakuri qui offre surtout des éléments cosmétiques et des emotes. Ainsi, WILD HEARTS reste un jeu qui peut être envoutant mais qui techniquement n'est pas au point. Il assez fair play pour être en offre découverte avec 10 heures de jeu. De quoi se faire une idée entre lui et Monster Hunter Rise qui lui, est dans le Game Pass ! En l'état, je donne l'avantage au champion même si je serai curieux de voir un WILD HEARTS 2 qui serait plus maîtrisé techniquement (ou WILD HEARTS avec un gros gros patch).
