WRC 5 2015

WRC change de développeur. Pour le meilleur et pour le pire. On verra bien ce que Kylotonn a dans le ventre pour tenter de redresser la barre sur cette licence qui n’arrive pas à passer au palier supérieur.

Milestone commençait à battre de l’aile avec un dernier WRC 4 plutôt soporifique. C’était dommage car le troisième opus offrait du fun. Bref, un nouveau studio a repris la licence et tout le mal qu’on leur souhaite, c’est de réussir à transfigurer ce jeu de bagnoles de rallye. On se lance donc dans l’aventure avec de la curiosité et de l’envie. Le problème, c’est que le jeu n’aide pas à se mettre directement dans le trip avec sa réalisation d’un autre âge. Quand on passe après Forza Horizon 2, Forza Motorsport 6 ou même le dernier NFS, le pauvre petit WRC 5 fait un peu pitié à voir. Les couleurs sont ternes, cela manque d’éclats, de vie. Les textures sont moyennasses, l’aliasing est de la partie, le clipping aussi, bref, ce n’est pas la joie. De plus, les voitures ne sont pas très détaillées, et de les voir accidentées, on se croirait devant les Majorettes de Gran Turismo 5.

Dans la poudreuse

Dans ce jeu, c’est particulier, mais si on joue en vue intérieure, l’impression de vitesse donne bien, alors qu’en vue extérieure et bien, c’est plat, cela n’envoie pas la purée comme on dit dans le jargon. Je ne suis pas un fan des vues extérieures, je préfère toujours la vue intérieure depuis Ridge Racer sur PS1. Surtout pour les dérapages, alors dans un jeu de rallye, les dérapages… c’est un peu à chaque virage. Les environnements sont variés, avec du sable, de la neige, de la nuit, bref c’est varié, heureusement, avec la licence WRC, on est un peu obligé de voir du pays. Dommage que les spéciales soient vides : pas de vie, pas d’ambiance… Il reste les bruitages, plutôt quelconque, mais qui ont au moins le mérite de prendre en compte l’état de la voiture. Quand on a pété sa boite de vitesse, on sent que le moteur chante fort l’envie de mourir ou alors quand on pète le système électronique, on perd la communication avec le copilote. Et dire que le testeur (soit disant pro) de jeuxvideo.com a pondu que c’était un bug !!! Non mais sérieux, il n’a pas remarqué le type que le copilote disparaissait quand il se bouffait des murs et que le système électronique était dans le rouge. En plus, on a un petit bruit de talkie qui merdouille quand il essaye de parler. Bref, les testeurs professionnels de nos jours, hein…

WRC dans Jurassic World ?

Au niveau mode de jeu, c’est plutôt classique et complet : des spéciales à la volée, genre mode arcade des familles, un mode carrière qui nous fera commencer dans les séries de merde pour finir au panthéon des spéciales de WRC. Enfin du multi, tout ce qui a des plus classiques. Le problème de WRC est son manque de peps. A moins d’être un fan de la discipline, le manque de vie dans le jeu, le manque de défis, de challenges, autre que le chrono bien sûr, n’aidera pas le néophyte à accrocher le wagon. Et vu que techniquement, ce n’est pas joli-joli, et bien on n’est pas aidé pour tomber amoureux.

Oui c'est flou

WRC 5 est un petit jeu de courses qui ne révolutionne pas la licence, mais ne fait pas non plus de mal au genre et je pense que le public friand de ce genre de titre saura s’amuser avec. Mais il est vrai qu’en l’état, avec un titre qui ressemble à de la old gen, un classicisme extrême dans ces modes de jeu et son manque de peps général ne l’aideront pas à se faire reconnaitre plus que ça. Avec  un peu plus d’expérience, on peut espérer un cru plus sympa l’année prochaine. En attendant, ce n’est pas une priorité à noter dans sa wishlist de fin d’année.

WRC 5